Un soir au club – Avis –

Présentation officielle

Simon Nardis, ancien pianiste de jazz internationalement reconnu, mène une vie rangée depuis 10 ans, marié et père de famille. Mais sa vie va basculer le temps d’une nuit qu’il passera par hasard dans un club de jazz. Il va se retrouver face à ses démons qu’il avait mis tant de temps à maîtriser : la musique, l’alcool, les doutes. Il va être happé par l’ambiance du club et sa rencontre avec Debbie la propriétaire…

Avis de Eric

Ce film est l’adaptation d’un roman du même nom racontant le retour au piano d’un ancien célèbre et talentueux pianiste de jazz, le temps d’un soir dans un club de jazz de Brest. Comme il est marié à une femme qui connaît ses anciens démons attachés à la musique de jazz (alcool, désarroi et perte du sens de son existence), elle craint moins de le perdre qu’il ne se perde à revenir au jazz.

Il rencontre un soir une chanteuse de jazz et se remet au clavier pour l’accompagner. En même temps qu’il cède à son attirance, il retrouve ses anciens démons. Sa femme perd la vie quelques heures plus tard en venant le rejoindre pour l’empêcher de se perdre, justement.

C’est un film pour amoureux de la musique de jazz, lesquels seront comblés d’autant que le cinéaste a voulu filmer les mains de l’acteur en train de jouer. C’est remarquablement exécuté car en réalité l’acteur est doublé par un pianiste. L’illusion est parfaite. De la même façon, certaines trouvailles dans la façon de filmer la contrebasse, l’instrument lui-même, servent remarquablement la musique.

Le point faible de ce long métrage n’est pas tant dans le scénario dont on accepte la modestie, le propos étant surtout de restituer une atmosphère et la sensibilité des personnages, que dans la banalité et l’insignifiance des dialogues tout à fait inaptes à susciter l’adhésion du spectateur pour les états d’âme des personnages dont on comprend qu’on veut nous les faire percevoir comme existentiels. Un autre point faible très gênant tient à ce que la caméra filme souvent les protagonistes à quelques centimètres du visage, soulignant plus ainsi les pores du derme que les sentiments sensés s’exprimer à fleur de peau.

La musique sauve ce film.

Fiche Technique

Sortie : 18 novembre 2009

Avec Thierry Hancisse, Elise Caron, Marilyne Canto, etc.

Genre : drame

Durée : 90 minutes