Mary, Queen of France – Avis +

Présentation de l’éditeur

Princess Mary Rose is the youngest sister of Henry VIII, and one of the few people whom he adores unconditionally. Known throughout Europe for her charm and good looks, Mary is the golden child of the Tudor family and is granted her every wish.

Except when it comes to marriage. Henry VIII, locked in a political showdown with France, decides to offer up his pampered baby sister to secure peace between the two mighty kingdoms. Innocent, teenage Mary must become the wife of the elderly King Louis, a toothless, ailing man in his sixties. Horrified and furious, Mary has no choice but to sail for France. There she hones her political skills, bides her time, and remains secretly in love with Charles Brandon, the Duke of Suffolk. When King Louis dies, after only two years of marriage, Mary is determined not to be sold into another unhappy union. She must act quickly ; if she wants to be with the man she truly loves, she must defy the laws of church and state by marrying without her brother’s permission. Together, Mary and Charles devise a scheme to outwit the most ruthless king in Europe and gain their hearts’ desire, not knowing if it will lead to marital bliss or certain death.

Avis de Gaëlleb

Tout d’abord, il ne faut pas croire que le roman est, pour l’auteur, une façon mercantile de profiter de la folie qui entoure les Tudors actuellement outre-Manche[[On y fête l’anniversaire du règne de l’illustre monarque ]], puisqu’il a été écrit en 1964. Jean Plaidy est un auteur qui s’est illustrée dans des écrits historiques. En partant, de faits avérés, elle brode une histoire plus ou moins romancée. Ici, elle nous conte donc la romance entre Mary Tudor[[Attention il s’agit de la sœur d’Henry VIII pas sa fille qui sera connue sous le nom de Bloody Mary]] et Charles Brandon, premier Duc de Suffolk.

Mary est la petite soeur d’Henry et sa préférée. Elle est la seule qu’il aime tendrement. Mais Henry est un roi et est le maître de la destinée de sa famille. Il décide alors de la marier contre sa volonté, elle qui n’aime qu’un seul homme, Charles Brandon. Le couple ayant réellement existé, l’auteur joue avec les évènements sans les dénaturés. Nous rencontrons un Henry VIII tel que décrit par les historiens, d’humeur changeante, régentant son petit monde et refusant la moindre contrariété mais un individu solaire aimé par nos héros. Jusqu’au bout, il refusera la réalité des sentiments de sa sœur et de son meilleur ami. Mais étaient-ils réels ? Nous savons que Brandon avait avant tout vu en Mary une façon de s’élever dans le monde. Pourtant on espère, pour avoir bravé ainsi un roi, il devait l’aimer. C’est en tout cas le parti que prends l’auteur.

Mais le livre est avant tout l’histoire de Mary Tudor. Nous la suivons depuis son enfance jusqu’à sa mort. Cette jeune femme qui fut reine de France nous est présentée comme une personne pleine de vie, joueuse boudeuse qui à l’instar de son frère attire la sympathie. Mais très vite une bras de fer va l’opposer à Henry. Son combat perdu d’avance, elle accepte d’épouser Louis XII (elle a 18 ans lui 52, autant dire un vieillard) contre la promesse d’avoir le droit d’épouser qui bon lui semblera une fois devenue veuve. La voilà qui devient donc Reine de France laissant son véritable amour derrière elle.

Face à ce bout de femme courageuse, Charles Brandon apparaît comme faible. Mais cette impression est vite dissipée par l’auteur qui parvient à nous démontrer à quel point sa situation était délicate. Epris d’une princesse royale, il ne pouvait réclamer sa main et chaque rencontre pouvait devenir trahison. L’exécution n’était pas loin. Il est d’ailleurs intéressant de voir un héros de romance (puisque tel est le cas ici) ne se comportant pas comme un mâle alpha mais réfléchissant aux conséquences de ses actes. Charles aime Mary mais il aime encore plus sa vie et ne tient pas à perdre la tête. Il se plit donc à toutes les exigences du roi, du moins un temps …

Découpé en trois parties, le livre manque de vivacité une fois nos amoureux mariés. Mary devenue femme et mère comblée, perd quelque peu de sa « brillance » mais deviendra jamais une courtisane. Si elle aime son frère, elle n’hésite pas à l’affronter et n’acceptera jamais la maîtresse de celui-ci : Anne Boleyn. L’histoire aurait-elle était la même si la jeune femme avait survécut ?

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 368
Editeur : Arrow Books Ltd
Sortie : 7 juin 2007
Prix : 9,20 €