Seducing an angel – Avis +

Présentation de l’éditeur

Banished, destitute, and labeled a murderess, Cassandra, Lady Paget, arrives in Regency London determined to overcome the reputation that has preceded her and to find a wealthy gentleman who can restore her to the extravagant life to which she’s grown accustomed. She sets her sights on Stephen, Earl of Merton – an angelic-looking man of means who surely cannot resist her. Intrigued by Cassandra’s charm, Stephen agrees to make her his mistress. But despite his looks and easy charm, Stephen is no angel, and Cassandra soon realizes that there is a price to be paid for trying to tempt one.

Avis de Callixta

Voici le véritable bouquet final des quatre tomes de la série sur la famille Huxtable de Mary Balogh qui sont publiés en 2009. Après les trois sœurs Vanessa, Katherine et Margaret, voici le jeune Stephen que nous avions découvert à l’âge de dix-sept ans dans le premier tome. Il ne restera plus que le mystérieux Constantine, leur cousin que le sort a fait illégitime et qui n’a pu hériter de la propriété de son père.

Stephen ne semblait pas le plus intéressant des deux personnages masculins. Il se promène souvent d’ailleurs avec son cousin et sa blondeur et ses yeux bleus sont mis en valeur par l’aspect plus sombre de Constantine. La première fois que l’héroïne le voit, elle le compare à un ange. Ce n’est pas sans doute l’image la plus virile qui soit pour un homme ! Mais Stephen va se révéler l’un des personnages les plus séduisants des romans de Mary Balogh depuis quelques années. Il a son parfait pendant en la personne de Cassandra Paget, l’héroïne, elle aussi passionnante du début jusqu’à la fin. Celle-ci va d’ailleurs provoquer leur rencontre. Elle a jeté son dévolu sur Stephen pour devenir son amant. Veuve, soupçonnée d’avoir tué son mari d’un coup de hache, elle est au bord de la ruine totale lorsqu’elle se décide d’utiliser sa beauté rousse pour séduire un riche aristocrate. La jeunesse de Stephen, ses traits angéliques font de lui une proie apparemment facile. Il va d’ailleurs céder sans grande lutte même s’il pressent que Cassandra est bien autre chose qu’une femme entreprenante et audacieuse. Mais il ne pourra pas se contenter de payer pour obtenir les faveurs de la jeune femme. Il veut plus et va se révéler un ange bien compliqué à manipuler.

Que dire sinon que le roman est parfait ?

Le couple de héros est un modèle de réussite. Tous deux ont une personnalité définie avec précision et qui leur est propre. Stephen ne ressemble pas au héros classique. Il est plus jeune que Cassandra, pas du tout blasé, prêt à accepter son rôle de meilleur parti de toute l’Angleterre. C’est un frère affectueux, un ami charmant, un employeur indulgent. Il semble lisse et sans relief. C’est très loin d’être le cas et nous allons le découvrir en même temps que Cassandra. Son tempérament égal cache une volonté de fer, son heureux caractère dissimule une intelligence fine et une grande maturité. Cassandra est tout aussi fascinante. C’est une femme blessée dans son âme et dans son corps. La vie avec son époux décédé a été neuf ans d’enfer et elle y a laissé ses illusions sur le bonheur et les hommes et bien d’autres choses aussi. Elle dissimule sa fragilité sous des dehors blasés et cyniques. Mais elle n’a rien de faible ni de complètement dur. Les deux héros ont droit à un portrait ciselé. Tout est clair, simple et devient évident à la lecture.

Tout le roman va se concentrer sur l’analyse de leurs sentiments par les deux personnages qui se surprennent mutuellement. Leur rencontre va les obliger à se remettre en cause, à s’interroger sur eux-mêmes et sur l’autre. Comme d’habitude, Mary Balogh excelle à cela. Avec des phrases simples, elle évoque la profonde douleur de Cassandra. En même temps que Stephen nous découvrons comment elle en est venue à chercher un homme pour l’entretenir. Si Mary Balogh sait tout écrire, elle a un vrai don pour les passages poignants et les détresses personnelles. Les dialogues alors prennent une dimension exceptionnelle, ils expliquent, ils soulagent la douleur de l’autre, ils expriment l’indicible. Stephen va alors devenir l’ange dont il a les traits. Son attitude est remarquable, pleine de compassion mais aussi de compréhension. C’est un couple difficile à oublier.

Tout autour d’eux, il y a la famille Huxtable dont nous revoyons avec plaisir tous les membres : les trois sœurs que nous avions appris à connaître, leurs époux et également Constantine qui a droit à quelques pages encore. Quel personnage, il fera dans le roman qui sera publié l’année prochaine ! Les compagnes de Cassandra sont également très intéressantes et auront droit à une toute petite romance secondaire : Alice, sa gouvernante devenue dame de compagnie puis amie, qui veille sur elle comme une mère poule ; Mary, la femme de chambre cuisinière qui a eu une petite fille illégitime. Ce sont des personnages très vivants qui enrichissent le récit et ont un rôle important dans le déroulement de l’histoire.

Je ne peux pas terminer la critique sans rappeler à quel point, Mary Balogh écrit bien, à quel point chaque phrase semble travaillée et ciselée. La lecture est aisée et agréable, pleine d’émotion et d’images vivaces. Mary Balogh a beaucoup de talent et frappe fort avec ce roman digne de ses meilleures productions. Ne vous refusez pas une telle lecture !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 336
Editeur : Delacorte Press
Sortie : mai 2009
Langue : anglais
Prix : 15,53 €