The promise – Avis +

Résumé de l’éditeur

In a dangerous world, sometimes the greatest risk is love ….

In 1525, Günter Behaim is a Landsknecht (a professional soldier in the service of Emperor Charles V). Günter has been betrayed by love and promises not kept. As a result, he has sworn to make few promises of his own and keep those unto death. However, when his friend is mortally wounded while saving Günter’s life, he gives a pledge to marry his betrothed. To keep his promise, Günter must use every weapon in his romantic arsenal to convince the reluctant woman to marry him. As his passion for her grows, he realizes he is falling in love. Is he prepared to risk his worst fear : having his heart rejected once more ?

The Spanish beauty Alonsa García de Aranjuéz is determined to withstand Günter’s relentless pursuit. Haunted by a gypsy’s curse on any man who loves her, Alonsa yearns for Günter, but fear for his safety forces her to rebuff him. As she struggles to deny the growing attraction between them, she begins to realize that fate may have other plans. With danger surrounding them, will Alonsa bite from the forbidden fruit ? Or will Günter be bitten instead by the mysterious misfortune that seems to plague any with the courage to become… Alonsa’s love ?

Avis de Callixta

TJ Bennett a lancé un sacré pavé dans la mare plutôt paisible de la romance historique lorsque son premier roman, The legacy est sorti en 2008. Sans doute consciente que le contexte de l’Angleterre du dix-neuvième siècle était surexploité, elle a radicalement bouleversé les choix traditionnels en situant son histoire dans l’Allemagne du seizième siècle en pleine réforme religieuse. Dans son second roman, lié au premier puisque le héros est le frère de celui de The Legacy, elle renouvelle l’exploit en réussissant à faire une histoire profondément différente de la première mais tout aussi enthousiasmante. Cette fois-ci, le contexte est celui de la bataille de Pavie en 1525.

Ce n’est sans doute pas la guerre que nous connaissons le mieux, mais il suffira de dire qu’elle implique le roi de France, François Ier qui s’était illustré dix ans plus tôt dans une autre ville d’Italie, Marignan. Contrairement à cette victoire, Pavie est une lourde défaite pour le souverain français qui sera fait prisonnier et perdra toute illusion d’ajouter le nord de l’Italie qu’il admirait tant aux possessions françaises. Il était opposé alors aux forces de l’empereur Charles Quint qui possède un immense territoire dans l’ensemble de l’Europe encerclant la France. Le héros du roman est au service des armées de Charles Quint. C’est un mercenaire qui se loue au plus offrant. Ces troupes étaient alors nombreuses dans les deux camps.

Ce contexte original est superbement exploité. Le nord de l’Italie est alors traversé d’armées plus ou moins organisées et le danger est partout. Des troupes et ceux qui les suivent, marchands, prostituées, femmes des soldats se croisent dans la boue et le froid puisque nous sommes en février 1525. C’est dans un camp justement que Günter Behaim et Alonsa Garcia de Aruanjez vont se rencontrer. Elle était venue pour accompagner son époux qui est décédé. Seule, elle avait trouvé le soutien d’un ami de Günter, Martin. Mais celui-ci est mortellement blessé lui aussi. Tout cela semble confirmer la malédiction lancée par un soupirant gitan d’Alonsa. En effet, dix ans plus tôt, la toute jeune femme alors était tombée amoureuse de lui mais face à son empressement, le père d’Alonsa avait fini par le tuer. Avant de mourir, il a maudit la jeune femme lui promettant que chaque homme qui l’aimera en trépassera. Terrorisée, perdue dans un pays en guerre, la jeune femme veut rentrer chez elle et Günter, très attiré par elle, va volontiers accepter de l’aider. Le dilemme pour Alonsa est alors de céder à leur attirance mutuelle au risque de précipiter la mort du guerrier.

Le livre est réussi en tout point et apporte la palette entière d’émotions que nous pouvons attendre d’une romance historique. De plus, la trame monte lentement mais sûrement en intensité pour culminer dans les pages finales. La relation entre Alonsa et Günter grésille littéralement de passion ce qui permet à TJ Bennett d’écrire de superbes scènes sensuelles. Au départ la guerre semble plutôt lointaine même si la région est peu sûre. Les soldats désœuvrés, à la recherche de butin ou de femmes sont partout. L’auteur réussit parfaitement à montrer les ravages collatéraux d’une guerre. Les civils mouraient davantage du passage de troupes et du pillage que des combats eux-mêmes. Cela permet de conserver au roman une tension permanente qui sera ensuite relayée par celle de la bataille de Pavie.

TJ Bennett utilise très bien le statut particulier de Günter qui loue ses services. Ce sont des soldats aguerris, endurcis, qui boivent sec et qui ont un regard très professionnel sur les combats.

Enfin, il règne une profonde émotion sur le roman. Alonsa est déchirée par son conflit intérieur, consciente que la malédiction n’est peut être pas réelle mais incapable de prendre le risque de le vérifier. Son inquiétude et la façon dont Günter va la détourner pour pouvoir aimer la jeune femme est une trouvaille d’écriture très intéressante.

TJ Bennett ajoute encore une histoire d’amour secondaire entre un tout jeune homme au service de Günter et une amie d’Alonsa, Ines. Les passages qui leur sont consacrés sont courts mais l’histoire est très jolie. Enfin, un mystérieux noble français va intervenir dans l’histoire et donne très envie d’en savoir plus.

TJ Bennett a vraiment réussi une des meilleures romances historiques du moment. Tout enchante : l’originalité du contexte remarquablement mis en valeur, la beauté de l’histoire d’amour qui ne cesse d’évoluer et de se renouveler, les personnages secondaires passionnants. Il faut absolument découvrir un tel auteur qui sait prendre des risques et qui a un talent remarquable pour écrire.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 375
Editeur : Medallion Press
Sortie : 1 mai 2009
Langue : anglais
Prix : 5,72 €