La main de gloire – Avis +

Présentation de l’éditeur

Tandis que l’Exposition universelle bat son plein au pied de la Tour Eiffel flambant neuve, un assassin sème la terreur dans Paris, défiant les services de la Sûreté. Après la découverte en pleine rue de la main momifiée d’une jeune femme, puis du corps mutilé d’un malfrat, les macchabées s’amoncèlent. Alerté par la police, l’aliéniste Simon Bloomberg reprend du service, aidé de son intrépide gouvernante, Sarah Englewood.

La Cour des miracles est transformée en quartier général : il faut agir au plus vite pour démasquer un ennemi aussi redoutable qu’insaisissable. Mais qui est donc ce criminel surgi de nulle part ? Un tueur professionnel, un dément qui frappe au hasard… Ou bien un monstre, que rien ni personne ne peut arrêter ?

Avis d’Enora

Simon Bloomberg se remet difficilement de la disparition de son épouse, malgré les soins de sa gouvernante, la jeune anglaise Sarah Englewood. Nous sommes au début de l’été 1889, Paris reçoit la dixième Exposition universelle, coïncidant avec le centenaire de la Révolution. Si l’attraction principale est cette tour métallique construite grâce aux plans de monsieur Eiffel, cinquante hectares, du Champ de Mars aux Invalides en passant par les jardins du Trocadéro, abritent les pavillons étrangers. Les parisiens passent sans transition, du village « nègre » de quatre cents indigènes au spectacle Wild West Show de Buffalo Bill. Mais cette exposition est surtout marquée par les progrès techniques, que ce soit en architecture, en textile grâce aux laboratoires chimiques, en transport avec le chemin de fer Decauville etc.

C’est malheureusement le moment qu’a choisi un assassin particulièrement habile pour massacrer et mutiler des victimes dont le nombre augmente de jour en jour, mettant les services de sécurité sur les dents. Sollicité par la police, l’aliéniste et sa fidele Sarah vont devoir démasquer au plus vite cet assassin, avant qu’il ne sème la terreur et perturbe l’exposition.

Cette histoire est la deuxième aventure mettant en scène l’aliéniste Simon Bloomberg et la jeune Sarah Englewood. Ce tandem est particulièrement réussi, la froideur – apparente – et l’analyse de l’un se complétant à merveille avec la spontanéité et la sensibilité de l’autre. Ici leurs caractères se développent, Simon doit affronter ses démons personnels, ses peurs, ses doutes, révélant ainsi une humanité qui donne un éclairage différent sur le personnage. L’intrigue est prenante et bien ficelée mais le plus génial de ce roman est la façon extraordinaire dont Jean-Luc Bizien a su décrire ce Paris de la fin XIXe. S’appuyant sur de nombreuses recherches, il réussit à faire revivre l’Exposition universelle entre Histoire et anecdotes, entrainant le lecteur à en être un témoin passionné.

Ce deuxième volet qui est aussi bon que le premier, confirme tout le talent de son auteur et donne naissance à une série aussi passionnante qu’instructive. Les prochains opus devraient nous entrainer dans les bas-fonds de la ville et nous confronter aux manipulations mentales … que du bonheur en perspective !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 253
Editeur : 10/18
Collection : Grands détectives
Sortie : 2 juillet 2009
Prix : 7,90 €