Die for me – Avis +

Résumé de l’éditeur

COME TO ME

The first victim is found in a snow-covered Philadelphia field. Detective Vito Ciccotelli enlists the aid of archaeologist Sophie Johannsen to determine exactly what lies beneath the frozen ground. Despite years of unearthing things long buried, nothing can prepare Sophie for the matrix of graves dug with chilling precision. The victims buried there haunt her. But the empty graves terrify her – the killer isn’t done yet.

SCREAM FOR ME

He is cold and calculating, the master of a twisted game. Even with Vito and Sophie hot on his trail, he will not stop. One more empty grave must be filled, and one last scream must be heard – the scream of an archaeologist who is too close for comfort and too near to resist…

Avis de Callixta

Karen Rose est maintenant bien installée dans le romantic suspense après plusieurs excellents livres où elle a imposé son style personnel dans des intrigues impeccables.

Die for me s’inscrit dans une sorte de série assez lâche qui tourne autour de la famille Ciccotelli et Vartanian. Die for me permet d’ailleurs de découvrir les deux représentants de cette famille qui auront leur propre histoire. Dans ce roman c’est le frère de Tess, héroïne de You can’t hide qui tient la vedette. Vito est détective dans la police de Philadelphie et, avec son partenaire, Nick Lawrence, se retrouve en charge d’une enquête particulièrement horrible après la découverte d’un corps dans un champ. Il semble vite évident que d’autres corps gisent sous la terre et Vito va contacter Sophie Johannsen, historienne mais aussi archéologue pour explorer le champ. Commence alors une enquête serrée et effrayante autour d’un serial killer.

Quand un auteur écrit des romantic suspense, son principal problème est d’équilibrer les deux éléments qui identifient ce genre : l’intrigue et la relation amoureuse. Karen Rose a sans doute trouvé l’une des meilleures formules actuelles pour cela. Les deux aspects sont brillamment réussis.

L’enquête est d’une rigueur impeccable. La construction choisie par l’auteur contribue beaucoup à réussir l’intrigue mais aussi à faire monter le suspense. Tranquillement, en prenant son temps, Karen Rose tend nos nerfs. Pas de description affreuse, ni de surenchère dans le glauque mais une tension lente et impitoyable due à la construction rigoureusement chronologique du récit. En effet, chaque chapitre nous décrit les évènements à chaque jour, chaque heure voire chaque minute. Karen Rose prend son temps en tricotant ainsi l’enquête sur près de 700 pages, chiffre inhabituel dans ce genre de roman. Pas une minute d’ennui cependant. Les pages tournent d’elle-même tellement le lecteur veut savoir ce que la prochaine heure réserve. Au final , c’est une semaine qui s’écoule seulement dans ce début du mois de janvier entre le début et la fin de l’enquête.

Nous suivons ainsi Vito et son équipe, les pensées d’un assassin qui devient de moins en mystérieux au fil du récit et Daniel Vartanian parti à la recherche de ses parents étrangement partis en vacances sans prévenir personne. Peu à peu, chacun des personnages qui parsèment le récit va prendre sa place dans la toile d’araignée de l’intrigue et la fin du récit n’est pas une spectaculaire révélation du nom du coupable que des éléments semés au fil du texte nous ont révélés mais la fin de ses crimes dans une apothéose de tension. Tout le talent de l’auteur est là à nous emmener dans une enquête simple mais superbement menée.

Karen Rose nous gratifie de plus d’une très jolie et émouvante histoire d’amour entre deux blessés de la vie. Vito est né dans une famille italienne chaleureuse et qui partage tout. Ce qui se passe pendant l’enquête chez les Ciccotelli et par conséquent dans la maison de Vito le montre amplement, mais il a perdu celle qu’il aimait dans des circonstances très particulières deux ans auparavant. Sophie est un personnage très réussi. Cette brillante historienne, qui parle dix langues dont plusieurs plus mortes que les cadavres qu’elle contribue à retrouver, est une femme fragile, issue d’une famille dysfonctionnelle. Sur la petite semaine de l’enquête, Vito et Sophie vont nouer une très belle relation parfaitement crédible et romantique.

Ajoutons la part importante prise par les Vartanian, Daniel et sa sœur Susannah qui seront les héros des deux prochains livres de Karen Rose. Leur histoire familiale est terrible et laisse la porte ouverte à des développements que nous sentons passionnants. Tous les autres personnages secondaires sont importants, bien campés, riches de potentiel comme le collègue de Vito, Nick ou d’autres membres de son équipe ou de la justice de Philadelphie.

Karen Rose réussit parfaitement cet excellent roman dont la longueur ne doit pas effrayer. C’est au contraire parfaitement justifié de développer le texte ainsi. Il faut saluer aussi la relative originalité su sujet. Si c’est un serial killer qui est au cœur de l’intrigue, il diffère de beaucoup d’autres et Karen Rose ne joue pas du tout sur les mêmes registres que certains auteurs. Enfin la documentation sur les méthodes policières ou l’histoire est précise et exacte. Karen Rose mérite donc tout à fait les nombreuses récompenses qui ont déjà couronné son oeuvre et la suite de cette série est à découvrir de toute urgence.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 584
Editeur : Grand Central Publishing
Sortie : août 2007
Langue : anglais
Prix : 4,93 €