Avis de Gaelleb
Librement adaptée des Hauts de Hurlevent d’Emily Bronte, Sparkhouse est une série que l’on regrette d’avoir laissé dormir sur une étagère, tant elle peut provoquer chez celui qui la regarde moultes émotions.
Sparkhouse est le nom de la ferme appartenant à la famille Bolton, dont Carol est la fille ainée. Battue par son père, elle trouve réconfort auprès de son amour de toujours, Andrew, le fils des voisins… de riches voisins. Parce que voilà !, la différence sociale entre les deux familles est telle que les parents d’Andrew refusent que celui-ci fréquente Carol.
Attention, cette série n’est pas pour les âmes romantiques, elle ne déborde pas d’espoir et le premier épisode se fond dans une telle réalité sociale misérable, qu’il peut conduire à un phénomène de rejet.
Les personnages principaux nous accrochent dés le départ, mais plus on apprend à les connaître, plus on les aime et plus on les déteste. Leurs sentiments sont tels qu’ils les forcent à agir envers et contre tous parfois et surtout au détriment des gens qui les entourent, les conduisant fatalement vers un final tragique.
De ce point de vue, leur évolution est saisissante : Carol tente de survivre et aller de l’avant pour elle, pour Lisa, sa petite sœur qu’elle veut préserver et protéger. Andrew, qui nous apparaît dés le départ comme le plus sain des deux, s’enfonce de plus en plus dans cette folie destructrice. Les acteurs, Sarah Smart et Joe McFadden, nous entrainent dans leur passion. Nous sommes heureux pour eux, pleurons pour eux. Une empathie se créée envers eux… Mais attention, le rejet et tout proche et certaines personnes pourront détester ces deux êtres
Au milieu de ce tumulte, on découvre John, un fermier qui travaille à Sparkhouse. Il n’est pas le plus séduisant des hommes, n’a certes pas l’éducation et la culture d’Andrew et souffre d’une timidité maladive mais il est celui sur lequel Carol peut compter quoiqu’il arrive. Il est le personnage qui émeut le plus et est interprété par le beau Richard Armitage. Justement, venons en à Richard… Jusqu’ici, il nous avait habitué à des rôles principalement basé sur sa plastique de rêve et sa « belle gueule », ici, il prend le contre-pied ! Et, oh surprise !, il montre un jeu bien meilleur que partout ailleurs, Robin Hood entre autres, Spooks excepté… Ici porté par un bon scénario et loin du sex symbol que les médias et son « armée de fans » ont fait de lui, il joue un fermier mal dégrossi touchant sans jamais être ridicule. Un rôle qui nous rassure sur ses capacités d’acteur !
Malheureusement, et comme bien souvent avec les meilleures séries britanniques, le DVD n’existe pas en version française. Il faut alors se montrer courageux et le regarder en anglais avec le sous-titrage pour malentendants, donc en anglais aussi !
Fiche Technique
Avec Sarah Smart, Joe McFadden, Alun Armstrong, Nicholas Farrell, Celia Imrie, etc.
Langue : anglais
Région : 2
Disque : 1
Studio : Cinema Club
Sortie du DVD : 24 avril 2006