Analyse de Totoffe
Nous sommes en France, en 2018. Malgré le vote de trois lois Hadopi en 10 ans, le téléchargement illégal fait encore rage. Le gouvernement français décide de frapper un grand coup, en sortant la loi Hadopi 4, pilotée cette fois directement par le Président à Vie de l’Empire Français, Nicolas Ier.
La loi est donc baptisée Skynet (Pour SarKozY Nicolas Elimine le Téléchargement).
La loi durcit encore les sanctions : il a été décidé de « terminer » à la fois la connexion internet, mais aussi la vie des contrevenants. Cela donne lieu dès les premières semaines à de très nombreuses coupures.
Cependant, la résistance s’organise, sous la houlette de John Connor, le célèbre administrateur de sites BitTorrent.
Mais la tâche de téléchargement est rendue très difficile par cette nouvelle loi. Les majors utilisent des T-800, des robots anti-téléchargement très évolués. On le voit d’ailleurs à plusieurs reprises dans le film : dès qu’un T-800 repère de la musique (et donc une suspicion de téléchargement de MP3), il se précipite sur le lieu présumé de l’infraction pour mettre fin au téléchargement (en éliminant le contrevenant, présumé coupable, sans autre vérification).
Pire, SkyNET met au point un nouveau prototype, dénommé MARCUS (pour Mouchard d’Albanel de Recherche de Contrevenants Utilisant le Streaming), chargé d’infiltrer la résistance (en se faisant passer pour un internaute) afin d’éliminer les derniers délinquants.
Dans le film, on verra également SkyNET éliminer les derniers membres du Conseil Constitutionnel, qui se cachaient dans un sous-marin, suite à la dissolution du Conseil, pour crime contre le profit des majors, prononcée par Nicolas Ier en 2016.
Un très bon film d’anticipation sur les dérives liées à la lutte contre le téléchargement illégal. On notera une modélisation très réaliste, à plusieurs reprises dans le film, de la collecte automatisée d’IP (Individus Prisonniers) et de ses limites (la simple reconnaissance faciale par un T-800 est-elle une preuve suffisante ?).