Fangs but no fangs – Avis +

Présentation

If I hadn’t seen it for myself, I’d swear it couldn’t be true: my brother, Christian, living in a trailer park in some backwater town, working at a karaoke bar. We’re talking about Christian, the cultured, the refined, the snobby – the guy who’d probably sniff the plasma packets and send them back in a huff if the blood type wasn’t the right vintage. But, after centuries of living in the undead fastlane, he’s made up his mind that this is exactly where he needs to spend the rest of eternity, atoning for his many, many, sins. It’s a self-imposed purgatory complete with lawn ornaments and blaring country music. But sometimes, things just don’t work out like you think they will.

Sometimes your hell can turn into your heaven. And, thanks to Christian’s chatty neighbour and boss, Jolee, things seem to be getting a whole lot nicer in Shady Fork Mobile Estates. Not that either of them has the first idea how to have a normal relationship – we are talking about a woman’s who’s only dated dead-beats, and a guy who’s only dated the dead. Nobody’s perfect. Still, it’s a start for Mr. Rebel Vamp without a cause. And, fortunately, he still has me, Rhys Young, and our younger brother, Sebastian, to help him. We plan to show Christian that everyone deserves a second chance, and winning his beer-slinging, country-singing beauty is a great beginning.

Avis de Marnie

Voici le deuxième volet de la trilogie vampiresque de Kathy Love, qui met en scène, Christian, le frère cadet de Rhys, héros du précédent roman, celui par qui le scandale est arrivé. Non seulement, sa folie intransigeante et son obsession pour Lilah ont provoqué la transformation des trois frères deux siècles auparavant, mais il est directement la cause d’un drame dont il a délibérément tiré toutes les ficelles à la fin du premier opus pris d’une fureur vengeresse contre son aîné.

Quand commence le roman, deux mois ont passé et revenu à la raison, Christian est torturé par les remords. Il décide donc de se punir… C’est ici que Kathy Love trouve une excellente idée que je vous laisse le soin de découvrir. Au lieu de nous plonger dans un univers gothique et tragique comme le personnage nous le laissait présager, l’humour toujours présent dans l’écriture de cet auteur nous entraîne dans une réalité « à l’américaine » très bien venue à laquelle se trouve bien malgré lui confronté notre héros rapidement dépassé par les évènements.

Kathy Love réussit ce qu’elle sait faire de mieux, marier l’humour, la légèreté, l’émotion avec soudain des passages sombres, inhérents au genre. Elle a des idées, du talent, et une maîtrise de son récit que l’on ne peut alors qu’apprécier. Nous sommes bien évidemment très loin de ces histoires glauques et crépusculaires où la présence de vampires est un prétexte pour nous présenter un monde imaginaire riche en originalité avec en prime une atmosphère angoissante. Non, ici, c’est le monde réel qui pose un problème aux héros… comme dans la précédente histoire. Christian découvre les humains. Non seulement, au vu de sa condition de privilégié, au cours de son enfance et son adolescence il n’avait fréquenté que sa propre classe sociale, mais après deux cent ans d’une existence de vampire, il ignore les us et coutumes de ceux qui l’entourent.

Si Jane, l’héroïne du précédent livre était touchante, Jolee est nettement plus intéressante. Malgré un départ plus que difficile dans la vie, elle a réussi à se sortir de la misère pour tenter de réaliser son rêve : avoir un travail décent. Fière, indépendante et volontaire, notre héroïne est plus que déroutée par l’apparition soudaine dans sa vie de cet homme mystérieux dont elle sait qu’il appartient à une autre classe sociale. Peu à peu, ils vont apprendre à se connaître et trouver en eux les ressources pour se faire mutuellement confiance. Tour à tour, ils se heurtent à la vulnérabilité de l’autre, cherchant avec tendresse à comprendre un passé que chacun voudrait oublier.

Ce deuxième récit ne nous déçoit aucunement. Bien que les personnages soient plus sombres, Kathy Love sait garder son ton mi-rieur, mi-dramatique, jouant sur l’émotion avec autant de réussite (si ce n’est plus) que dans le premier volet. Si ses héros sont très attachants, elle sait aussi créer un personnage secondaire avec du relief. Tout en jouant sur la légèreté et le divertissement, l’auteur possède également le talent d’approfondir et d’enrichir son récit en s’attardant sur une introspection très bien venue…

Cela ne nous donne qu’une envie : nous ruer sur le dernier tome !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 320
Editeur : Kensington Publishing
Langue : anglais
Sortie : 7 juillet 2008
Prix : 5,12 €