Lorsque inconnue, l’actrice britannique Julie Andrews se voit refuser le rôle principal qu’elle avait pourtant tenu avec succès sur les planches, pour l’adaptation à l’écran de My fair lady, au bénéfice de Audrey Hepburn qui ne chante même pas les chansons, c’est une grande claque qui aurait pu lui coûter sa carrière cinématographique…
La même année, les studios Disney lui offrent le rôle-titre de Mary Poppins, elle décrochera un Oscar face à sa rivale Audrey Hepburn ! Même si nous la préférons en Victoria, ou en Emily, elle est une délicieuse nanny qui a enchanté plusieurs générations d’enfants. Il faut avouer que l’écrin est tout aussi réussi, tant les dessins que les performances des acteurs qui se glissent avec une aisance et un naturel étonnant au coeur de l’animation colorée et joyeuse, rythmée par une excellente musique et l’entrain de Dick Van Dyke !
Pour les cinéphiles, il est plaisant d’observer le trop bref mais amusant numéro de Elsa Lanchester qui semble se parodier elle-même, ou encore la prestation de Ed Wynn. On égratigne gentiment l’Angleterre de 1900 avec le personnage de la suffragette Glynis Johns qui redevient une lady effacée au service de son époux David Tomlison, pompeux et pédant dont l’univers est centré sur la banque et la bourse alors que l’Angleterre est la première nation au monde…
Féérique, enjoué avec des petits moments d’émotion…