Maria del Pilar – Avis +

Présentation de l’éditeur

Marie del Pilar. C’est le prénom de ma mère. C’est son histoire. C’est aussi un véritable roman. D’août 44 à mai 45, elle attend le retour de l’homme qu’elle aime, arrêté par les nazis. En 1972, elle écrit ses souvenirs de guerre dans un grand cahier. Et puis le cahier est oublié.

Trente-cinq ans plus tard, je l’ouvre. Je découvre l’engagement, la jeunesse, la liberté, l’insouciance, la violence, la passion de Pilar. Pilar, ma mère. Une jeune femme dans les années de la guerre. Je suis partie à sa recherche. Je le lui devais. Je voulais la retrouver, la rencontrer. Et c’est ce qui s’est passé. Ce livre est une histoire d’amour pendant la guerre. Une histoire où l’amour se révèle. Entre elle et moi. Entre elle et nous. Entre elle et lui.

Avis d’Enora

Ce livre est l’œuvre d’une femme mûre qui part à la recherche de sa mère. Il lui a fallu trente cinq ans pour pouvoir entendre l’amour fou que sa mère a éprouvé pour un autre que son père, pour un autre qu’elle-même. Trente-cinq ans pour rouvrir le cahier de ses souvenirs et pour admettre qu’il lui était impossible de rencontrer sa mère sans le rencontrer lui, Charles.

Ecrit en deux temps, le livre commence par une sorte de journal intime à la troisième personne. La guerre se finit et Pilar espère le retour de celui qu’elle aime et qui a disparu brusquement avec le démantèlement du réseau de résistance dont ils faisaient partie. Elle part à sa recherche, suit les maigres traces qu’elle recueille ici et là. Elle remonte les circonstances de son arrestation, la prison, la déportation. Elle ne peut imaginer qu’il n’est pas vivant et qu’elle ne le reverra pas. Et le lecteur, malgré l’évidence, se prend à espérer avec elle. On voudrait y croire aussi et rencontrer enfin cet homme calme et doux dont la diction, lente et ferme, est ponctuée de silence et de rires.

Dans la deuxième partie, Catherine Laborde part à la recherche du témoignage des vivants en contactant la famille de Charles. Elle a enfin accepté cette partie de la vie de sa mère qu’adolescente elle refusait parce qu’il l’excluait et qu’à cet âge nous avons du mal à accepter de ne pas être le centre du monde de nos parents. Elle comprendra aussi que cet amour n’amputait en rien les sentiments qui liaient ses parents et qu’au contraire il fut un secret partagé qui les rapprochait.

Ce livre est un hommage de Catherine Laborde à sa mère, en tant que résistante et en tant que femme. C’est aussi un livre d’apaisement dans lequel l’auteur accepte enfin le passé de sa mère, passé que pendant des années elle avait trouvé trop lourd parce que ce n’était pas son histoire et qu’elle s’en sentait exclue.

Rencontre d’une femme avec sa mère, témoignage d’une époque, merveilleuse histoire d’amour, écrit avec une sensibilité à fleur de coeur, Maria del Pilar est un récit émouvant, bouleversant, qui ne peut laisser indifférent.

Biographie de l’auteur

Catherine Laborde présente depuis 1989 la météo sur TF1. Elle est l’auteur de La douce joie d’être trompée, paru aux Editions Anne Carrière en 2007.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 166
Editeur : Anne Carrière
Sortie : 15 avril 2009
Prix :17 €