Voici un des plus grands films de procès. Ce suspense pleins de rebondissements a inspiré des séries comme New-York District ou encore Practice. Le regard sur le système judiciaire américain est cynique, froid, où la vérité n’est pas recherchée, seule la manipulation compte !
James Stewart est ici très loin de l’univers des comédies de Capra, et interprète un personnage nuancé mais passionné. George C. Scott s’oppose violemment à lui dans une envolée de dialogues percutants et saisissants. Ben Gazzara, à peine sorti de l’Actor’s Studio, pour son deuxième rôle au cinéma fait une entrée fracassante. Lee Remick (alors peu remarquée) joue admirablement sur l’émotion, le mystère… et la duplicité ! Otto Preminger réussit parfaitement à retranscrire avec une sobriété glaciale cette âpre et dure partie d’échecs où chaque coup porté entraînera l’éloignement de la réalité des faits. Seul l’impact est important !
Un film indispensable qui a marqué son temps et qui reste d’une éprouvante modernité.