Taken by the night – Avis +

Résumé de l’éditeur

« They may call me Saint, but there is nothing saintly about me. »

Saint came to London looking for a little rest, blood, and maybe some feminine company. He never wanted to avenge the murders of two prostitutes, and he certainly never asked for the censure he sees in Ivy Dearing’s eyes. Though, the desire he sees there awakens a hunger inside him unlike any he has ever known. He is not the only man taken in by Ivy’s considerable charms, but he plans to be the only man in her bed. And when the madman he’s hunting turns his attention toward Ivy, Saint will risk everything – even his immortality – to save the woman he loves.

Avis de Callixta

C’est le très mal nommé Saint qui est le héros du troisième tome de l’intéressante série de Kathryn Smith. Comme les personnages des romans précédents, il fait partie d’un groupe de chevaliers qui ont consommé par erreur le sang de Lilith, la première femme d’Adam et sont devenus les premiers vampires. Après le suicide de l’un d’entre eux, ils ne sont plus que cinq mais une menace assez confuse plane sur eux. Les deux premiers romans ont permis de comprendre qu’un groupe appelé The Silver Palm est en train de comploter pour récupérer la coupe contenant le reste du sang de Lilith. Ils se sont d’ailleurs emparés de celui qui connaît le secret de sa cachette, un dénommé Temple. Saint va aussi se retrouver confronté à ce groupe alors qu’il vit seul, loin des autres.

Saint fait partie des vampires qui ont accepté leur sort. Mais après six cents années d’une vie qui sera éternelle, il commence à éprouver une certaine lassitude face à une existence qui sera toujours forcément solitaire. Il a perdu des années auparavant celle qu’il aimait et était la mère de l’héroïne du roman précédent. Depuis, il a parfaitement compris que l’attachement à des humains ne peut qu’apporter la douleur de la perte ou de l’incompréhension. Il mène une vie consacrée au plaisir, au moment présent et au sexe. Il est accessoirement un voleur qui utilise tous les pouvoirs que lui donne son statut de vampire. Quand il retourne dans la maison qui sert de refuge à Londres à leur groupe de vampires, il ne veut que se reposer un peu avant de repartir. Cette maison est un peu particulière puisqu’il s’agit d’une maison de plaisir de luxe où les vampires peuvent trouver un appartement parfaitement à l’abri du soleil et des jeunes femmes prêtes à satisfaire leur besoin de sexe et de sang. Quand il arrive, la maison est en plein deuil après le meurtre horrible de deux des pensionnaires dans des assassinats qui ne sont pas sans rappeler ceux de Jack l’Eventreur, onze ans auparavant. Il est plus ou moins sommé par la fille de la Madame du lieu, Ivy Dearing de les aider à élucider un meurtre que la police néglige. Ivy a bien changé et la petite fille qu’il avait laissée est devenue une très belle jeune femme qui ne le laisse pas indifférent et le sentiment est réciproque.

Kathryn Smith surprend une fois de plus par le changement de ton de sa série. Après un deuxième tome résolument paranormal avec des dilemmes autour de la nature des vampires et l’intervention de différentes créatures imaginaires, Taken by the night est beaucoup plus proche d’une romance historique avec un mystère. Ces changements sont très intéressants et apportent vraiment de nouveaux plaisirs à chaque tome, sans risquer la répétition. Ainsi, nous ne verrons pas le Père Molyneux ni Marcus Grey pourtant des personnages qui semblaient récurrents et les autres vampires sont à peine évoqués dans ce roman. Le seul point commun demeure la mystérieuse Silver Palm qui semble vouloir réaliser dans ce tome un nouveau volet de ses sombres menées.

Le récit reprend le mystère de Jack l’Eventreur en évitant cependant d’en faire un pastiche. Il ne fournit pas vraiment non plus une énième version de cette affaire qui n’en a peut-être plus vraiment besoin. Il utilise par contre, l’ambiance lourde et sombre des rues de Londres et propose une énigme solide et attrayante. Par moment, Kathryn Smith tombe dans la facilité en apportant des réponses trop simples mais l’ensemble demeure passionnant.

La relation entre Saint et Ivy est une des plus passionnées de la série. Saint est le séducteur du groupe et Ivy a toujours eu un faible pour lui. Elle n’a pas froid aux yeux et Kathryn Smith évite de faire d’une femme vivant dans un bordel une oie blanche ignorante. Cela donne des scènes assez explosives entre nos deux héros. Le contexte de la maison close est peut-être un peu embelli. Si le lieu est particulièrement raffiné avec des clients triés sur le volet, nous sommes tout de même étonnés par le style de vie plus qu’agréable des pensionnaires du lieu. Cependant, cela demeure crédible comme la modernité d’Ivy l’est également. En 1899, elle a eu une éducation inhabituelle et est libérée pour son époque. Elle est surtout issue d’un milieu qui ne l’oblige pas à suivre les contraintes de la période victorienne. Elle sort donc seule, est une photographe expérimentée…

Kathryn Smith n’a sans doute pas crée la série la plus marquante ni la plus originale du genre mais elle a incontestablement trouvé son style et produit de bons romans variés et bourrés d’imagination. Vous pouvez vous déguster ses livres sans modération !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Harper Collins
Sortie : 1 novembre 2007
Langue : anglais
Prix : 4,71 €