Wild animals, tome 2 : Violence et amour Avis – +/-

Il m’a dit que je ne devais pas avoir de petite amie trop tôt qu’à mon âge, tous mes efforts devaient être concentrés sur mes études, qu’il me fallait penser à long terme et avoir mon propre but dans la vie, et pas n’importe lequel ! Il n’y avait à l’époque qu’un seul but politiquement correct : assurer la relève des activités révolutionnaires.

Xiaojun grandit peu à peu. Certes, le parti communiste chinois prépare bien la jeunesse du pays à repousser une invasion qui doit venir du Japon, des États-Unis et de l’U.R.S.S. Mais dans l’ensemble, les jeunes poursuivent leur désœuvrement. Même le talent de Xiaojun à ouvrir les portes ne lui apporte guère de satisfaction. Cependant il découvre un certain côté pratique à ses activités de crocheteur de serrures. Ainsi dans une maison déserte se trouve un peu d’argent avec un mot d’une mère à son enfant pour qu’il utilise cet argent pour s’acheter du lait. Xiaojun y voit un opportunité : offrir des glaces à son groupe d’ami.

Parmi ceux-ci se trouve une fille. Cette créature pourrait être belle, digne d’attention. Ce ne sera pas le cas. Le devoir révolutionnaire de Xiojun (inculqué par le parti et son père) est clair : se désintéresser des personnes du sexe opposé. Pourtant Elle est bien présente. Mais alors qu’en faire ? Peut-être la détruire ? Cela commence par la parole. Puis vient la violence.

Cette adaptation du roman de Wang Shuo[[adapté au cinéma par Jiang Wen sous le titre In the heat of the sun]] bénéficie du talent du dessinateur de Song Yan [[Chroniques de Pékins, Matous et pingouins, Reload, Seven swords (éd. Xiao Pan)]]. Cependant on peut se demander si ces dessins élégants sont adaptés à la description de cette tragédie avec un personnage qui inspirant la sympathie au premier tome devient de plus en plus haïssable.

Fiche Technique

Traduction : Sylvain Savoie
Edition : Xiao Pan
Sortie : novembre 2006
Prix : 8,50 euros
Inédit, moyen format, 240 pages noir & blanc