Coup de foudre au zoo – Avis +

Présentation de l’éditeur

Aujourd’hui, pour Cally, c’est définitivement une journée sans. Perdre son boulot, son mari, sa maison et réintégrer sa chambre d’adolescente en moins de 24 heures, c’est ce qu’on appelle un grand chelem – ou le cauchemar absolu ! Alors forcément, s’ensuit une grosse déprime… Mais Cally n’est pas du genre à se morfondre indéfiniment ; elle entreprend bientôt de se remettre en selle. Enfin, plus facile à dire qu’à faire. De situations cocasses en humiliations, de jobs minables en galères, elle tente vainement de reprendre sa vie en main. Jusqu’à ce qu’elle franchisse l’enceinte d’un drôle de zoo, où collègues et pensionnaires vont l’aider à reprendre… du poil de la bête !

Avis de Marnie

La chick lit à l’anglaise est ce qui se fait le mieux au monde dans le genre. Nous retrouvons les éléments clés indispensables : un faux réalisme, l’apitoiement sur soi, les déconvenues, une drôle et dramatique relation sentimentale, des personnages déjantés et des situations cocasse attendues,.. le tout provoquant une sorte de combustion spontanée, sans tomber dans la futilité qui pourrait franchement agacer. Ce quatrième livre de Zoë Barnes, même s’il est un ton un tout petit peu en dessous de Peinture fraîche (l’introspection avait une petite touche de profondeur en plus !) est une joyeuse « romance » des plus sympathiques.

Cet auteur flirte avec le succès de Bridget Jones, mais heureusement sans le réécrire à chaque fois. Il s’agit pourtant d’un schéma des plus classiques. Une jeune « cadre plein d’avenir » à l’aube de la trentaine, se fait virer de son travail suite à une restructuration due à la mondialisation (on est en Angleterre, non ?). En rentrant dans sa jolie petite maison, elle trouve son mari qui parle au téléphone de façon compromettante. Tout son univers s’écroule et ce… en quatre pages ! L’histoire commence ainsi, par l’énorme déprime de Cally, jeune femme assez conventionnelle et battante qui se retrouve enfermée dans sa chambre au milieu d’une famille post-soixantuitarde, des écologistes allumés.

Intelligemment, Zoë Barnes s’attarde avec délectation sur la déprime « pleurnicharde » de Cally, ce qui change agréablement de toutes ces histoires où nous voyons soudain en quelques lignes, l’héroïne qui renaît de ses cendres en wonderwoman qui ne se laisse jamais abattre. Or, ici, retrouver un travail s’avère plus que difficile. De péripéties tragicomiques, en discussions pseudo-philosophiques sur les aléas de la vie, Cally va se retrouver dans un zoo pas comme les autres et apprendre à connaître les autres, et se trouver soi-même en prime.

Nous ne nous lassons pas de ce genre d’histoire déjantée, avec personnages pittoresques, dialogues désopilants et style très guilleret. Nous nous identifions à notre pauvre victimes et ses aventures loufoques, même si l’ensemble reste totalement irréaliste. Décidément le savoir-faire british est un art à part entière que l’on retrouve aussi dans leurs comédies cinématographiques, un incurable et bienheureux aspect « la vie est injuste, rien n’est certain, mais ce qui compte c’est qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer« . La cerise sur le gâteau est que l’héroïne s’en sort toujours cependant pas de la manière qu’elle l’aurait souhaité.

Au final, comme avec les autres romans de cet auteur talentueux, si vous n’avez pas trop le moral, si vous êtes en vacances, si vous voulez vous changez les idées, en fait, si vous avez envie de lire un très bon divertissement sans vous servir d’excuse sur un plateau, courrez-y !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 361
Editeur : Fleuve Noir
Sortie : 15 janvier 2009
Prix : 14,90 €