La voleuse sans ombre – Avis +

Présentation de l’éditeur

Grâce à la magie qui coule dans ses veines, la jeune Melke sait se rendre invisible. Un don partagé par son frère et qui fait d’eux des voleurs hors pair. Pourtant, il a joué avec le feu une fois de trop et a été capturé par les salamandres, cruelles créatures avides d’or et de pierreries, tandis qu’il dérobait leurs trésors.

En échange de la liberté de son frère, Melke s’engage alors à voler pour leur compte un collier détenu par les descendants d’une famille autrefois fière et puissante. Mais ce faisant, elle déchaîne sur eux une horrible malédiction. Un insupportable dilemme commence pour Melke, tiraillée entre la vie de son frère et celle de ceux qu’elle doit condamner pour le sauver…

Avis d’Enora

Premier roman de la jeune néo-zélandaise Emily Gee, La voleuse sans ombre, à défaut d’être « stupéfiant d’originalité » est un roman très agréable de romantic fantasy. Plantant son histoire dans un monde où ordinaire et surnaturel coexistent, où la magie coule dans le sang des humains et où des créatures cauchemardesques vivent aux cotés des hommes, Emily Gee nous conte l’histoire de Melke, une jeune femme qui a le don de devenir invisible. Malédiction plus que don puisque les Spectres, ainsi que l’on nomme les personnes ayant cette faculté, sont poursuivis et condamnés au bûcher. Pour sauver son frère, elle est amenée un jour à voler un collier. Ce qu’elle ignore, c’est que son larcin est en lien avec une terrible malédiction qui pèse sur Bastian et sa famille.

Entre la culpabilité de Melke et la haine de Bastian, les rapports entre les deux principaux protagonistes débutent de façon plutôt difficile. Mais les personnes ne sont pas toujours telles que l’on peut l’imaginer à travers le prisme des préjugés et les sentiments n’obéissent pas toujours à la raison…

D’une lecture fluide et agréable, La voleuse sans ombre se dévore d’une traite. On s’attache très vite aux protagonistes, et on a hâte de savoir comment ils vont se sortir des griffes des créatures cauchemardesques qui n’hésitent pas à se lier sexuellement aux humains soit pour le plaisir soit pour la domination. Les personnages sont plutôt fouillés et l’évolution de leur relation bien analysée. Quelques petits reproches quand même, on aurait apprécié que l’univers dans lequel ils évoluent soit un peu plus détaillé et la conclusion aurait gagné à être plus ouverte au lieu de ce happy end un peu lourd.

Bref un premier roman sympa, qui ne mérite peut-être pas les vingt euros d’un grand format sauf, peut-être, pour pouvoir admirer la magnifique illustration de Larry Rostant !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 402
Editeur : Bragelonne
Sortie : 19 février 2009
Prix : 20 euros