L’enfant des promesses – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Angleterre, Dominique et Ecosse, 1808.
Lors d’un bal, Elizabeth Murray, quinze ans, fille du duc d’Atholl, retrouve son ami d’enfance, Evan Mac Gregor, dix-huit ans. Entre eux, c’est le coup de foudre, et, après une nuit de passion, tous deux se marient en secret. Mais, dès le lendemain, Elizabeth prend peur. Comment a-t-elle pu, dans un moment d’égarement, commettre l’irréparable et exposer sa famille au scandale ? A défaut de pouvoir annuler le mariage, elle doit rompre avec Evan et tenir leur union secrète… Six ans s’écoulent, durant lesquels Elizabeth tente de se reconstruire. Mais, un jour, Evan réapparaît, ignorant toujours qu’un bébé est né de leur étreinte…

Avis de Domino

Il est des bouquins qui, une fois refermés, laissent un sentiment mitigé. Au cours de la lecture, on s’est diverti, on ne s’est pas ennuyé une seule seconde mais au final l’impression est que tout cela était bien futile et même vide. Pire, en y réfléchissant, on se demande comment on a pu se laisser séduire par une histoire aussi incohérente qu’inconsistante avec des personnages à la fois totalement improbables et pourtant très attachants. Un peu comme on se laisse happer par les méandres d’un soap opera à la télévision. On a un peu honte de le regarder et pourtant pour rien au monde on ne raterait un épisode !

L’enfant des promesses d’Elizabeth Mayne appartient à ce genre de romans qu’on ne peut s’empêcher de lire tout en s’en désolant. On se demande ce qui agace le plus, la banalité de l’intrigue, l’héroïne particulièrement exaspérante, à moins que cela ne soient les incohérences ou les anachronismes. Malgré tout, on se passionne pour cette histoire totalement délirante.

Les deux protagonistes étaient très jeunes lorsqu’ils se sont rencontrés et que la passion a flambé entre eux, beaucoup trop jeunes et ni l’un ni l’autre n’a su dominer ce flot qui les a emportés. La jeune fille après une nuit de noces ratée a pris peur et s’est enfuie sans laisser la moindre chance à son trop jeune mari. Quand ils se retrouvent six ans plus tard, si le feu couve toujours entre eux, la jeune femme ne veut plus entendre parler de ce mari encombrant, d’autant plus qu’elle en a eu un fils. Mais le mari n’entend pas se laisser évincer et revendique sa place et ses droits d’époux.

Le cœur du roman est donc un long combat entre eux les deux époux. Lui sûr de son amour et de son bon droit, elle paniquée à l’idée que les mensonges qu’elle a servi à son entourage lui explosent à la figure. Autant Evan séduira le lecteur, autant Elizabeth va exaspérer tout autant le lecteur que son mari et sa famille. A plusieurs reprises, on aura envie de crier, de secouer cette héroïne exaspérante dans son entêtement aveugle et on de se demandera bien pourquoi le héros veut ce cette épouse récalcitrante. On a bien raison de dire que l’amour est aveugle !

Les évènements s’enchaînent à la fin du roman au point de se demander si l’auteur a bien conscience que l’action se situe en 1808 et non de nos jours. En effet, les protagonistes passent de l’Angleterre aux Caraïbes et retour en un temps des plus courts, comme sils utilisaient [[BAI]] British Airways plutôt que des voiliers ! On s’amusera à la fin du roman à relever les incohérences dont le roman est parsemé, plus pour en sourire que pour le déplorer. Car arrivé à ce niveau, ce ne sont plus que des points de détails, tellement on est emporté par le rythme, et au final cela n’a plus guère d’importance.

Alors, lire ou ne pas lire L’enfant des promesses d’Elizabeth Mayne ? Si vous avez quelques heures à tuer dans les transports ou une salle d’attente, pourquoi pas, c’est le roman idéal pour oublier les tracas du quotidien. En revanche, si vous avez adoré Le prince des débauchés de Loretta Chase ou encore Puritaine ou catin d’Elizabeth Hoyt, fuyez ce roman, vous ne pourriez qu’être cruellement déçus.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 343
Editeur : Harlequin
Collection : Les historiques
Sortie : 1 décembre 2008
Prix : 5,80 €