Largo Winch, tome 5 : Les Révoltés de Zamboanga – Avis +/-

– Vous… vous le faites torturer ?
– Même pas, lâcha Ortega d’une voix méprisante. Méthode chinoise. Quelques heures, nu et enchaîné dans une cellule envahie d’araignées géantes. Elles sont inoffensives, mais il ne le sait pas. Aucune douleur, aucune trace. ça marche à tous les coups. La seule difficulté est d’estimer le meilleur moment pour l’interrogatoire. Il varie d’un sujet à l’autre. Après que les nerfs ont cédé, mais avant que l’homme ne soit devenu fou.

Cette suite du tome 4 [[La Forteresse de Makiling]] est parfaitement située dans la fin des années 70 qui ont vu une modification de la politique interventionniste américaine :  » L’idéologie a complètement viré depuis Carter. On ne parle plus que droits de l’homme, énergie solaire et liberté des peuples à disposer d’eux mêmes ». Mais à la suite des machinations d’un officier philippin, l’US Air Force déversera bientôt des tonnes de napalm sur le sanctuaire de la guérilla moro.

Largo Winch, qui s’est mêlé au conflit pour secourir deux amis, se retrouve engagé dans une course contre la montre, alors qu’il est ralenti par ses adversaires, les champs de mines et les crocodiles.

Il s’agit d’un roman violent, où la mort est omniprésente. Et alors qu’elle semble avoir relâché son emprise, c’est un homme que l’on croyait décédé qui resurgit pour tuer à nouveau. La dernière victime sera le fait d’un homme déjà mort. A signaler que le motif du complot est similaire à celui d’un épisode de la BD XIII (scénarisée par un certain Jean Van Hamme).

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 354
Illustration : Anne-Claire Payet
Editeur : Milady
Sortie : décembre 2008
Prix : 6 €