Présentation de l’éditeur
Suzanne est sur les charbons ardents. Cette année, elle prépare Noël avec une joie toute particulière mais aussi beaucoup d’appréhension : en effet, elle vient juste d’apprendre que, en cette émouvante occasion, elle va enfin ouvrir sa maison aux deux adorables enfants qu’elle vient d’adopter et dont elle attend si impatiemment l’arrivée. Et tandis qu’elle décore son foyer et que les émotions se bousculent dans sa tête, elle éprouve soudain le besoin et l’envie irrépressibles de partager la grande nouvelle avec quelqu’un, là, tout de suite ! Cédant à son élan, elle court avertir son plus proche voisin, Tom Stefanec un homme avec qui elle s’est pourtant montrée très réservée jusque là, tant elle le trouve taciturne, et même un peu mystérieux…
Avis de Valérie
Encore une très jolie histoire racontée par Janice Kay Johnson, émouvante, simple et dont les sentiments font mouche. Ce tome est le dernier d’une trilogie centrée sur notre héroïne, Suzanne, ainée d’une fratrie qui a été séparée aux décès de leurs parents. Cette dernière a décidé d’engager un détective privé pour retrouver ses cadets, Carrie et Gary, et le dernier roman offre une conclusion à la reconstitution de cette famille, ainsi que l’accomplissement de sa vie de femme. Seul un autre roman (celui mettant en scène Carrie) a été traduit, dans la collection Prelud’ (Le voile déchiré).
La vie de Suzanne est peu reluisante. On est loin des maîtresses femmes qui hantent la littérature moderne. Mariée au seul homme qu’elle a connu, elle finit par le mettre dehors, après des années d’humiliations et de violences morales, lorsqu’il lève la main sur elle. Renfermée sur elle, elle prend sa destinée en main en ouvrant une boutique de mercerie et décidant d’adopter un enfant plutôt qu’un bébé, pour donner une vraie chance à un orphelin. L’assistante sociale attachée à son dossier lui propose de rencontrer deux enfants que l’on ne peut séparer, une presque ado de 11 ans et son frère, un gamin de 7 ans. Immédiatement, c’est le coup de foudre, et bien que cela soit de loin la configuration la plus difficile à intégrer, elle tient aussi l’occasion de racheter ce qu’elle juge être sa faute, n’avoir rien pu faire pour garder sa famille unie.
Peu à peu son voisin va l’aider à aménager sa maison pour recevoir les enfants et bien qu’elle se méfie de cet homme qui semble si ordonné, si parfait, alors qu’elle vit dans un joyeux capharnaüm, elle fond pour sa gentillesse. Cette relation est bien sûr le point capital du récit, mais comme c’est souvent le cas dans cette collection, elle est remisée pour permettre à la jeune femme de se trouver, de s’accepter, d’aider ses deux enfants adoptifs à s’épanouir, et de consolider les liens renoués avec sa sœur et son frère. Ensuite, elle pourra regarder en face ces sentiments, être prête à aimer vraiment, à donner et à recevoir.
Ce roman est optimiste, quelques fois douloureux, mais il vous entraîne à sa suite, vous rend sensible au ressenti de la jeune femme. Une grande réussite, comme sait si bien les écrire Janice Kay Johnson. A ne pas laisser passer.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 341
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 décembre 2008
Prix : 4,95€