The dangerous gentleman – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

She was a lady. But he was no gentleman….

With her trademark sensuality and dazzling storytelling, Julia London brings us the Rogues of Regent Street, three dashing, aristocratic gentlemen whose scandalous exploits are the talk of the ton. Adrian Spence, Earl of Albright, has earned his notoriety on the dueling field, and in the finest drawing rooms-and boudoirs-of England. This is his story….

It was strictly business as Adrian Spence claimed the woman his brother desired. A hasty wedding, and Lilliana Dashell was his-sweet revenge on the father who disinherited him and the brother who let it happen. Their wedding night is a revelation as passionate, innocent Lilliana ignites fires Adrian tries desperately to deny. By day he is a stranger. By night he is the lover of her dreams, and she a shameless wanton in his arms. But Adrian is determined that no woman will ever possess him. And Lilliana knows that her only hope of taming this very dangerous gentleman is to unlock his deepest mysteries and open his shuttered heart to love….

Avis de Callixta

J’ai lu plusieurs romans de Julia London dernièrement et The dangerous gentleman est celui qui me laisse, pour le moment, l’impression la plus mitigée à cause du couple de héros qui nous fait parfois grincer des dents.

The dangerous gentleman appartient à une série portant sur un groupe d’amis nommés de façon très peu originale, The rogues of Regent Street. Ce roman est le premier de quatre ouvrages mais a des liens avec deux autres livres qui précèdent. Le chef de ce petit groupe est Adrian, Comte d’Albright. Le début du livre est excellent et nous plonge au coeur du drame qu’a été la vie d’Adrian et qui vient de prendre un tournant encore plus tragique. Il a tué en duel un ami désespéré qui a choisi ce moyen cruel pour se suicider. Accablé par la culpabilité, il reçoit une sorte de coup final lorsqu’il réalise que son geste va pousser son père à le déshériter. Celui-ci n’attendait que ça pour parvenir à ses fins et Adrian voit lui échapper le domaine familial qu’il chérit. Son frère, Ben, va récupérer ce qu’il estime être son bien et dans un geste irréfléchi, il va demander la main de la jeune femme que son frère courtise. Lilliana Dashell est éblouit par le jeune homme qu’elle a toujours admiré de loin et accepte pour échapper aussi à son ennuyeuse vie à la campagne.

Le début est prometteur et réunit des ingrédients que Julia London manie avec succès la plupart du temps : un héros sombre et torturé, une jeune héroïne naïve et généreuse et un mariage arrangé qu’il va falloir faire fonctionner.

Mais elle va s’engluer dans les péripéties des problèmes conjugaux de notre jeune couple et particulièrement insister sur leurs défauts. De torturé, Adrian vire parfois à l’obtus et au butor : il oublie sa femme au moment de gagner la table du repas, ignore après plusieurs semaines de mariage qu’elle peint avec un certain talent toute la journée, n’écoute pas un traitre mot de ce qu’elle dit. Ajoutons à cela qu’il met un temps douloureux (pour nous) à comprendre que Lilliana est sincère et qu’il écoute trop un frère qu’il sait fourbe. Si cela se produisait une seule fois lors du roman, il serait possible de passer au delà mais Julia London nous gratifie d’un dernier rebondissement uniquement dû à la maladresse d’Adrian dans les cent dernières pages. Il met un point final à une longue suite d’erreurs de ce type.

Lilliana est charmante mais d’une naïveté confondante au début du roman, se reproche l’indifférence de son mari… Heureusement, elle évolue plus vite et va progressivement commencer à tenir tête à Adrian allant jusqu’à le peindre dans toute sa splendeur chevauchant… une mule ! Mais, il faut bien reconnaître qu’elle mettra pas mal de temps à réagir de façon adulte et à ne pas se contenter de farces assez puériles pour punir son époux.

Avec un tel couple de héros, Julia London va tout de même réussir à sauver son roman grâce à des scènes d’une grande intensité émotionnelle autour d’Adrian, de son passé qui l’a rendu inapte à reconnaître les sentiments des autres et encore plus les siens. Il a vraiment vécu une sorte d’enfer et Lilliana prend enfin une autre dimension quand elle découvre sa souffrance. Il était temps !

Le roman se laisse donc lire malgré les sourires en coin inévitables que les deux héros ne peuvent manquer de provoquer. Le ton est globalement grave mais s’allège toujours à un moment ou à un autre surtout grâce aux personnages secondaires, notamment les domestiques qui tiennent toujours une place non négligeable chez cette auteur.

Les héros des futurs livres font aussi quelques apparitions mais la série semble être relativement peu liée et on peut lire ce tome de façon indépendante. Espérons que ce roman de 2000 n’est qu’un passage à vide dans l’oeuvre plutôt réussie de cette auteur.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Dell Publishing Company
Sortie : 1 juin 2000
Langue : anglais
Prix : 5,52 €