American visa – Avis +

Présentation de l’éditeur

Mario Alvarez arrive à La Paz avec quelques pépites d’or, un costume neuf et un billet pour Miami. Il a plaqué son travail et dit adieu à ses amis, il y a longtemps que sa femme l’a quitté. Ne reste pour lui qu’à se présenter au consulat américain, car aujourd’hui, son fils l’attend en Floride. Pour Mario, une nouvelle vie va commencer.

Descendu dans un hôtel digne de la cour des Miracles, il ne tarde pas à déchanter : les faux documents produits pour l’occasion ne font pas illusion bien longtemps… De beuveries en visites au bordel, s’amorce alors une quête désespérée afin d’obtenir le précieux tampon. Autant d’aventures kafkaïennes où se côtoient escrocs, parias, politiciens corrompus et où défile l’histoire récente de la Bolivie, de la prise du pouvoir par les révolutionnaires au règne des narcodollars.

Avis d’Enora

Mario vient d’avoir quarante ans, sa femme lui a préféré un Argentin avec lequel elle s’est enfuie et son fils est parti vivre à Miami où il enchaine les petits boulots. Un jour il lui envoie un billet d’avion. Mario plaque son travail, achète un costume neuf et décide de le rejoindre pour démarrer une nouvelle vie. Mais pour obtenir un visa touristique, Mario va devoir se confronter aux autorités consulaires américaines intransigeantes et ses faux titres de propriété ne vont pas faire illusion très longtemps. Sa quête désespérée pour obtenir le visa tant désiré le conduira dans les bas-fonds de La Paz, à la rencontre de personnages déjantés, corrompus mais aussi attachants et truculents.

A travers l’histoire de Mario et de sa famille, c’est l’histoire de la Bolivie qui défile pour nous depuis 1950 jusqu’à nos jours : les coups d’états, les revers de fortune, la corruption des régimes qui se succèdent et la fascination pour le rêve américain.

Juan de Recacoechea emmène le lecteur dans un roman à la fois noir et cocasse qui baigne dans une atmosphère à la Wes Anderson. Ses personnages principaux, comme Mario l’antihéros, admirateur de Cesar Vallejo, ou Bianca, la prostituée à la fraîcheur des savanes et des forêts tropicales sont toujours proches de nous par leurs aspirations, leurs doutes, leurs souffrances et leurs espoirs. Ils nous font rire, nous émeuvent et malgré les difficultés successives ne s’apitoient jamais sur leur sort.

Grâce à un ton décalé et légèrement cynique, l’auteur réussit à brosser le tableau noir d’un pays au bord du naufrage tout en faisant naitre le sourire chez son lecteur. Mais pour la Bolivie comme pour Mario, il existe l’espoir d’un futur meilleur et le bonheur arrive souvent sous une forme inattendue.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 253
Editeur : Panama
Sortie : 2 octobre 2008
Prix : 22 €

L’auteur

Juan de Recacoechea, né à La Paz en 1935, a travaillé comme journaliste en Europe pendant plus de vingt ans. American Visa, son premier roman à être traduit en France, a reçu en 1994 le Prix national de Littérature en Bolivie et a également donné naissance à un film.