A week from sunday – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

Adrianna Moore has just had a double shock : the death of her father and the discovery that he has left his entire estate to his lawyer. The lawyer, a repulsive social climber, tells her that to regain her inheritance, she must marry him A WEEK FROM SUNDAY. Adrianna takes off, driving desperately to a new life. Caught in a violent rainstorm, she collides with an oncoming truck. Quinn Baxter, the driver of the truck, demands repayment for his lost cargo. They reach a bargain : she will live in his home, tutor his bedridden younger brother and play piano in Quinn’s tavern to pay off her debt. Drawn to the rugged Quinn, challenged by the interaction with the tavern patrons, she also must deal with an intractable foe—Quinn’s housekeeper who is scheming to become his wife. And all the while, the spurned lawyer is following Adrianna’s trail, determined to find her and force her to marry him.

Avis de Callixta

Dorothy Garlock a commencé sa longue carrière il y a longtemps déjà et a publié sous différents pseudonymes une cinquantaine de livres. Il est intéressant de préciser également qu’elle est considérée comme l’écrivain de l’Amérique profonde et d’un genre peu traduit en France nommé Americana qui, comme son nom l’indique plonge au cœur de la vie américaine typique. Ses préalables établis, vous comprendrez peut-être mieux cette critique.

Adrianna Moore est une jeune femme parfaite. Agée de vingt-cinq ans, elle a connu une vie très protégée auprès de son père veuf et handicapé. Il vient de mourir et elle découvre, horrifiée, qu’il a laissé sa fortune à son avocat qui doit la gérer en son nom. Celui-ci lui propose immédiatement le mariage qui semble arranger tout le monde et répondre aux vœux du vieil homme. Mais Adrianna refuse absolument le mariage et s’enfuit au volant de la voiture de son père pour retrouver une tante qui vit dans le l’état voisin du Mississipi. Dans l’Amérique des années trente, elle va cahoter sur les routes mal pavées de la Louisiane. Malheureusement, elle a un accident avec un camion conduit par Quinn Baxter. Le choc est brutal, la cargaison d’alcool destinée au bar du jeune homme est détruite et le pianiste et ami de Quinn est blessé à la main. La pauvre Adrianna, honteuse et confuse, propose depuis son lit de douleur de rembourser les dégâts. Et quel heureux hasard, elle joue du piano et autre coïncidence extraordinaire, Quinn a un jeune frère handicapé, elle qui a aidé son père jusqu’au bout !

Est-il besoin d’en dire davantage et d’ajouter que l’arrivée de la pure et belle jeune femme ne va pas plaire à tout le monde et que de très décidés ennemis vont s’élever contre le bonheur du couple évident que vont former Quinn et Adrianna ?

C’est une plongée dans les livres d’amour d’antan que propose Dorothy Garlock. Il ne manque absolument aucun élément de la romance la plus classique depuis la pure jeune fille belle à l’extérieur et à l’intérieur, le héros bourru mais qui a grand cœur jusqu’au happy end final trop parfait. Il faut toutefois rendre justice à Dorothy Garlock et reconnaître que son histoire est très bien construite et ne sombre pas dans le ridicule. Elle écrit avec conviction et avec un talent certain même si on baille un peu devant des péripéties attendues et la tiédeur des sentiments évoqués.

La seule originalité est l’excellent choix des années trente dans le fin fond des États Unis où règne encore une grande pauvreté après la crise de 29. Les détails sont peu nombreux pour contextualiser le roman mais ils sont fort bien choisis : les voitures, le saloon et les premiers diners, les revues et émissions radio de l’époque… Il serait bon que la romance ose faire des incursions dans le vingtième siècle, ce livre montre que c’est parfaitement possible et que cela ouvre d’autres perspectives. Cela demeure tout de même un peu juste pour crier au génie !

Dorothy Garlock a le mérite de faire de la romance traditionnelle et de le faire bien contrairement à certains auteurs actuels qui utilisent les mêmes ficelles avec moins de talent et de savoir faire, sombrant parfois dans le ridicule. C’est loin d’être le cas ici mais la romance a évolué et ce style souffre immanquablement de la comparaison avec des auteurs qui ont plus de peps, de dynamisme et de passion.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 352
Editeur : Grand Central Publishing
Sortie : 28 novembre 2008
Langue : anglais
Prix : 5,54 €