Les Ch’tis bonheurs (Les Gadoues) – Avis +

Maman a ses nerfs. Un chamboulement échevelé, une danse de Saint-Guy ravageuse, une tornade tropicale aux sanglots longs et hurlements de force dix. Ces grandes gesticulations de désespoir éclatent tout à trac, en Blitz Krieg brutales et sournoises pour se finir dans un chaos de vaisselle fracassée, de repassage éparpillé, de bocaux renversés vomissant leurs nuées de poivre, de farine et de café moulu.

Les années 60 : la France vit sous la présidence du général De Gaulle et le règne de Léon Zitrone. Dans le Nord Gill âgé de 13 ans s’efforce de gérer les crises de folie passagères de sa mère Marie-Rose et l’état mental constant de Trisomic-Marcel son frère aîné adoré. Il observe également les rendez-vous amoureux réguliers de sa voisine Nadège et surtout il se livre à de fréquentes expéditions aux « gadoues ».

Il s’agit du surnom donné à une décharge, où il puise dans les nettoyants chimiques qu’il revend au marché noir. Mais pour d’autre les gadoues ont d’autres signification. Gill l’ignore mais de nombreuses personnes de son entourage ont un passé peu glorieux, fait de compromissions et de meurtres. Les années 60 ne sont guère éloignées de la Seconde guerre mondiale, de l’occupation et de la collaboration.

Les différents destins sont appelés à se rejoindre jusqu’au drame final et inattendu. Ce roman ayant pour nom initial Les Gadoues fut rebaptisé Les Ch’tis bonheurs suite au succès d’un certain film. Il est relaté de deux points de vue : celui de Josh qui s’efforce de développer au mieux son capital de bonheur et également celui de « l’homme en colère ». Il s’agit d’un témoin de la guerre doté d’une part sombre et bien décidé à exercer sa vengeance.

Deux points de vue : l’un innocent, l’autre moins.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 352
Editeur : Pocket
Sortie : juin 2008
Prix : 6,40 euros