TPS Star – Festen

Lorsque l’on pense « cinéma danois », aussitôt c’est le fameux « dogme » qui vient à l’esprit. De jeunes réalisateurs ont fait un pacte de filmer leurs créations en respectant certaines règles strictes « épurées » (caméra sur l’épaule, pas de musique etc…) procédés qui trouvent leurs limites et qui souvent agacent les spectateurs en butte à cette prétention !

Cependant, le sujet de Festen, son interprétation, son contenu… tout cela prend bientôt le pas sur la réalisation qui en fait est totalement au service de son propos. Le dogme est totalement oublié, lorsque le héros se lève et commence à taper sur son verre pour obtenir le silence de l’assemblée où se retrouvent parents et amis pour fêter les 60 ans du patriarche, et qu’il révèle les secrets de famille dans leur horrible réalité.

Eprouvant ? C’est peu dire… Inoubliable, certes, ce film psychologique, où chaque plan, petites scènes, jeu de regards, petites réflexions, bredouillements… sont soigneusement réfléchis, malgré ce tournage qui ressemble à une télé-réalité, faussement mal filmée, caméra sur l’épaule. Ce parler vrai, cette vraisemblance, la cruauté, le malaise et même l’humour quelques fois qui surgit soudain, cet ensemble de réactions de rejets, d’indignation, d’empathie avec le héros, que tout cela provoque chez le spectateur font de ce superbe film un moment inoubliable !

Du grand cinéma…