The rules of seduction – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

His rules will teach her the most sensual seductions and pleasures.

Her rules will bring him to his knees.

He enters her home without warning or invitation—a stranger of shadowy motives and commanding charisma. Within hours, Alexia Welbourne is penniless, without any hope of marriage. Until Hayden Rothwell takes her innocence in one impulsive act of passion. Society’s rules of seduction force Alexia to marry the very man who has ruined her family. What Alexia doesn’t know is that her masterful, sensual new husband is driven by a secret purpose and bears a dark debt of honor. He will risk anything, give everything, to repay it. Except, he discovers, the woman who starts playing by her own rules.

Avis de Callixta

The rules of seduction est le premier livre d’une nouvelle série de Madeline Hunter. Cet auteur très peu traduite (encore une !) en français mérité d’être découverte. Cette professeur d’histoire soigne particulièrement ses contextes et créé des héros originaux rarement rencontrés ailleurs. Il est d’abord dommage que la traduction qui arrive cet été ait transformé le titre The rules of seduction en Tromperie et séduction qui donne un côté un peu léger à un livre qui ne l’est pas. Mais cette plainte est récurrente : les titres sont souvent là pour attirer l’œil et pas pour donner une idée du contenu. Dommage.

Cette série met en scène les frères Rothwell. Ils sont trois et tous marqués par un atavisme familial assez lourd. Leur père était un homme rigide et froid et leur mère une femme fantaisiste et malheureuse au comportement étrange. Les trois frères ont hérité d’elle une tendance à s’abstraire de la réalité d’une manière ou d’une autre. Le héros Hayden s’enfouit périodiquement dans les mathématiques. Il est aussi celui qui ressemble le plus à son père et il est calculateur, évalue dans tous les domaines les risques et les bénéfices. Cela est très pratique pour son hobby préféré qui est l’investissement financier mais rend ses relations difficiles avec les autres. Hayden est le deuxième des frères. L’aîné porteur du titre est aussi très bizarre. Il passe son temps enfermé chez lui, sans aucune attention à sa mise et à sa fonction de marquis. Quant au plus jeune, Eliott, c’est un historien en permanence plongé dans les archives. On ne peut pas reprocher à Madeline Hunter de sombrer dans le déjà-vu avec des héros très communs. Elle poursuit d’ailleurs en faisant de l’héroïne, Alexia, une femme plutôt froide et composée, résignée sur sa vie. Le portrait est saisissant.

Le problème est que Madeline Hunter a fait deux héros très semblables, peut être trop. Hayden et Alexia sont convaincus que les sentiments conduisent à des erreurs, que le romantisme est pour les autres mais pas pour eux. Tous deux n’ont pas toujours été ainsi. Alexia a éprouvé un amour de jeunesse pour son cousin, depuis disparu. Hayden est parti se battre aux côtés des Grecs pour leur indépendance [1]de façon irréfléchie et terriblement romantique. Tous deux ont reconnu que leurs impulsions sentimentales avaient été désastreuses. Cette similitude fait qu’il ne peut y a voir d’affrontement entre ces deux êtres. Ils se détestent pour une raison qui n’a rien à voir avec leur caractère mais vont tomber assez vite d’accord après des conversations dignes d’eux : froides et calculées.

En effet, Hayden va rencontrer Alexia dans des circonstances difficiles. Doué pour les finances, il s’occupe des placements de toute sa famille et constate que des malversations ont été commises dans une des banques où il a des intérêts. A son grand déplaisir, il s’aperçoit que le responsable est le frère d’un ami, Benjamin qui n’est autre que le cousin bien-aimé d’Alexia. D’autres investigations semblent démontrer que Benjamin lui-même est mêlé à tout ça. Mais il est mort dans des conditions curieuses en Grèce aux côtés de Hayden. Celui-ci s’est toujours reproché la mort de son ami qui lui avait, de plus, sauvé la vie et il avait soupçonné un suicide. Cela semble se confirmer. Terriblement culpabilisé, il intervient dans les affaires de la banque préférant compenser lui-même les vols mais ne peut éviter la ruine du frère de Benjamin, Timothy. La famille est alors ruinée : Timothy, ses deux sœurs et Alexia, la cousine pauvre qui avait été recueillie. Aux yeux de tous, il passe pour celui qui a provoqué la catastrophe puisqu’il garde le secret sur les vols. Pourtant une étrange passion va naître entre Hayden et Alexia. Etrange parce que tout les oppose et ni l’un ni l’autre ne se laissent aller en général.

C’est là que le livre a du mal à nous emporter. Les échanges sont froids et même lorsque le mariage semble se profiler entre eux, Hayden et Alexia continuent à négocier. C’est une bonne idée mais qui a du mal à prendre de l’ampleur. Ce qui devrait être cynique et cache la passion n’est que froid et assez plat. Quel dommage parce que l’intrigue et les personnages sont singuliers, originaux et solides. Il y avait tout pour faire un livre étonnant et nouveau. Cette qualité est là mais la passion manque cruellement. On ne la sent pas bouillonner sous la froideur, malgré les efforts de l’auteur qui montre la surprise des héros devant leur évolution et devant l’attraction physique qu’ils partagent.

Il serait dommage cependant de manquer ce livre qui introduit d’autres personnages comme l’amie d’Alexia, Phaedra. C’est une femme réellement indépendante, fantasque, une vraie originale. Elle va devoir se confronter à Eliott, l’historien dans le tome suivant. On découvre aussi la cousine d’Alexia, Rose Longworth, apparemment plus traditionnelle. Madeline Hunter a également beaucoup de talent pour créer des ambiances sophistiquées et élégantes. Elle connaît très bien son sujet aussi. Persistez donc dans la lecture de cette série qui semble receler de nombreuses surprises.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 416
Editeur : Dell Publishing Company
Sortie : 5 janvier 2007
Langue : anglais
Prix : 4,92 €