L’homme d’à côté – Avis –

Présentation de l’éditeur

Lui ?… Quand elle reconnaît l’homme qui franchit sa porte, Laurel Ashline se fige de stupeur. Et de colère ! Car celui-ci n’est autre qu’Alan Ridge –  » l’homme d’à côté « , le riche et odieux voisin qui, depuis qu’elle est arrivée dans la région, conteste son héritage et menace de la chasser. Révoltée qu’il ose se présenter chez elle, Laurel s’apprête à le jeter dehors. C’est alors qu’elle aperçoit dans le jardin une adorable petite fille qu’elle n’a encore jamais vue.

Une petite fille… en fauteuil roulant, dont la seule présence suffit à expliquer la visite de Ridge : s’il est venu avec la fillette, c’est forcément qu’il a appris que, en tant que rééducatrice d’enfants, Laurel fait des merveilles. A la fois furieuse et bouleversée, Laurel ne sait plus quelle décision prendre. Car si elle se sent soudain piégée par cet homme qu’elle déteste et qui veut sa ruine, elle se sent tout aussi incapable d’anéantir les espoirs et la confiance qu’il met en elle pour guérir son enfant…

Avis de Marnie

Il est rare qu’un titre original soit plus tarte que celui qui a été choisi pour la France. Mais, cette Petite marieuse de papa n’est franchement pas à l’image de l’atmosphère du roman. Cet Homme d’à côté est un ratage pour une seule et simple raison, la lectrice se retrouve dans la position délicate d’être nettement plus intelligente et sensée que l’héroïne. Cela ne pardonne pas !

Que penser d’une jeune femme qui consacre sa vie à soigner des malades en pratiquant l’art-thérapeutie dirigeant une rééducation des membres supérieurs par le tissage, mais qui refuse de s’occuper d’une fillette en lui jetant un bref regard indifférent de temps en temps sans se préoccuper de ses problèmes, tout simplement parce qu’elle ne peut supporter le métier du père de l’enfant, qui dirige une distillerie… en effet, elle lui en veut parce que son ex-mari est alcoolique. Toute cette confrontation va nous amener à la moitié du roman, et comme la pauvre gamine supplie que Laurel soit son professeur, la jeune femme va obtempérer mais littéralement la mort dans l’âme, ayant épluché tous les faux prétextes qui lui permettaient de refuser, ce qui en dit long sur l’empathie qu’elle suscite chez le lecteur !

Le problème de Roz Denny Fox est de faire réagir ses héros avec un temps de décalage prononcé, comme des girouettes. Lorsque le contremaître de la distillerie outrepasse ses devoirs de façon plus que choquante, le héros met les point sur ses hanches et murmure, « je me demande ce qui m’empêche de te mettre à la porte ! » Nous aussi… Lorsqu’un malentendu le confronte de façon dramatique avec Laurel, voici qu’il se dit : « bon je vais y aller, je reviendrai une autre fois m’expliquer avec elle !« . S’agissant de ce même malentendu, la jeune femme se met en colère, ne demandant aucune explication et mettant presque la gamine dehors par la même occasion… Cela devient grotesque et les péripéties sont totalement surfaites et inutiles, une discussion toute simple éclairerait la situation.

Le récit part un peu dans tous les sens, faute d’un réel scénario, il est évident que l’auteur semble avoir écrit ses pages de devoir, sans enthousiasme ni émotion, un peu au bonheur la chance, abandonnant de bonnes idées au passage…. ainsi l’ex-mari dont Laurel a peur, sans aucune raison puisqu’il sera brièvement évoqué deux fois en tout et pour tout… Tout cela est faible et de peu d’intérêt. Mais, Roz Denny Fox est-elle capable de mieux faire ?

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 340
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 juillet 2008
Prix : 5,90 €