Circle of fire – Avis +

Résumé de l’éditeur

Sixteen teenagers taken from their homes. Eleven bodies recovered, each completely drained of blood. Some believe vampires are responsible, but Jon Barnett knows it’s something far worse. To stop the killers in Taurin Bay, he becomes enmeshed in a web of black magic and realizes he needs help. But fate gives him only one choice in the form of recluse Madeline Smith.

Madeline Smith has retreated to an isolated farmhouse, afraid of the psychic abilities she can’t control-abilities that have killed. But when « ghost » Jon Barnett brings a warning of danger and her nephew disappears, Maddie has to leave her haven. She also has to learn to control the abilities she fears and place her trust in Jon Barnett, a man who is neither human nor ghost.

But as the search for the teenagers becomes a race against time, and the noose of sorcery threatens to kill Maddie and Jon, the greatest danger to them both could be the feelings they have for each other-feelings that they refuse to acknowledge.

Avis de Callixta

Keri Arthur a déjà une importante bibliographie grâce à une activité intense. Parmi ses nombreuses productions, on plonge avec toujours autant de plaisir dans sa série Damask Circle. C’est une sorte d’organisation menant des enquêtes sur des affaires mystérieuses qui impliquent souvent des êtres particuliers, shapeshifters, vampires ou sorciers de toutes sortes. Comme Marjorie M. Liu et son Dirke and Steele, la plupart des membres de cette agence sont eux-mêmes des personnages avec des aptitudes paranormales.

Circle of fire met en scène Jon Barnett, un shapeshifter. Pour une fois, ce n’est pas un loup-garou ou un homme félin, assez courant dans la famille des changelings, mais un homme-faucon. Keri Arthur n’hésite jamais à aborder toute la gamme possible d’êtres bizarroïdes et c’est une innovation plutôt heureuse. Il apparaît la première fois aux yeux de l’héroïne, Madeline, sous une forme de spectre alors qu’il est blessé et coincé au fond d’un puits. Il sollicite son aide, mais l’avertit que son neveu est menacé. Depuis quelques mois, des adolescents disparaissent dans la région et il pourrait bien être la prochaine victime. Difficile pour Maddy de s’impliquer dans cette affaire : depuis son enfance, ses dons lui posent des problèmes considérables. Sa famille la croît folle, et elle maîtrise très mal ses aptitudes : la possibilité de voir l’avenir sous forme de rêves et de provoquer des incendies par la simple pensée. Pourtant, pour sauver le jeune garçon, elle va accepter d’intervenir et entrer en contact avec Jon en commençant par le sauver.

Le roman est court, presque trop, mais il recèle toutes les qualités que l’on trouve dans les romans de cette auteur étonnante. L’action est omniprésente lors de rebondissements nombreux où la magie est partout. C’est vif, imaginatif et on ne s’ennuie pas une seconde.

Keri Arthur se penche aussi sur l’isolement induit par « l’anormalité » de ces êtres qui ont peut-être des dons mais qui sont condamnés à la solitude. Maddy est incomprise et se cache après la mort de sa brute de mari dans une grande ferme isolée. Jon fuit sa famille et tout attachement puisque sa lutte au sein du Damask Circle est dangereuse et menacerait inévitablement ses proches. L’attraction mutuelle est importante entre eux mais ils la nient férocement (comme souvent chez Keri Arthur) pour se protéger l’un l’autre. Comme d’habitude, ce vieux ressort de la romance (l’amour impossible) est utilisé à la perfection. Les scènes entre nos deux héros sont assez peu nombreuses sans doute à cause de la taille relativement réduite du roman mais elles sont intenses et débordent de cette alchimie qui les unit.

Keri Arthur a une imagination sans limite quand il s’agit d’introduire des éléments paranormaux, mais on retrouve ce qui constitue l’ossature de son oeuvre : l’exploration des capacités des shapeshifters et autres magiciens, les liens entre membres d’une même famille, la dévotion totale et définitive entre deux êtres qui se sont donnés l’un à l’autre, la maîtrise des dons et l’acceptation de soi. Il ne faut pas oublier le pouvoir de la pleine lune toujours présente dans ses livres même si, ici, son importance est moindre. D’ailleurs, elle introduit son petit clin d’oeil habituel en donnant le nom de Bluemoon à un café !

Ses livres, surtout ses séries plus anciennes, ne sont pas sans défaut mais il y a un tel enthousiasme, une telle joie à écrire et baigner dans ce monde paranormal que l’on a du mal à ne pas la suivre là où elle veut nous emmener, même si les intrigues sont parfois un peu confuses et les attitudes des héros pas toujours logiques.

N’hésitez pas à découvrir cette auteur qui a depuis explosé avec une série bien plus décoiffante. Ces petits romans sont bourrés de qualité et méritent le détour.Deux autres histoires suivent celle-ci et exploreront le Damask Circle.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 240
Editeur : Imajinn Books
Sortie : 30 août 2001
Langue : anglais
Prix : 9,51 €