Un ancien flic, forcé de démissionner de son travail après un accident ayant couté la vie de son associé, travaille à présent comme veilleur de nuit dans un grand magasin brûlé et abandonné. Seuls quelques miroirs ont survécu aux flammes. Il réalise que ceux-ci cachent un horrible secret qui les menace, lui et sa famille.
Avis de Trinity
Avis aux fans d’Alexandre Aja, si vous avez adoré Haute tension ou La colline a des yeux, sachez que ce n’est pas du tout le même genre de films et que vous risquez d’être déçus ! En effet, il y a très peu de scène gore ou d’humour au second degré, ce long-métrage étant beaucoup plus psychologique qu’horrifique.
Après une fusillade où il a été impliqué et qui a entraîné la mort de son partenaire, Ben Carson a complètement plongé puisqu’il a perdu son travail de flic, sa femme et ses enfants. Il est retourné vivre avec sa petite sœur qu’il adore et trouve un emploi de gardien de nuit dans un grand magasin de New York dévasté par un incendie. Fait étrange, les miroirs ont l’air intact et
Les miroirs sont au cœur du film. Le miroir est un objet qui date depuis l’Antiquité et qui est devenu tellement banal que plus personne ne songe à se rappeler alors que personne ne peut s’en passer. Et pourtant, il permet à chacun de se refléter et en quelque sorte de donner la preuve de sa propre existence dans le monde matériel. Mais le miroir donne une image déjà déformée puisque la réflexion est inversée. Dans ce cas-là, pourquoi ne pourrait-on pas penser que le miroir nous donne une vision modifiée de la réalité ? C’est sur ce constat de base que le réalisateur Alexandre Aja a décidé de poser son film, poussant jusqu’à utiliser toutes les matières réfléchissantes, comme le rétroviseur ou l’eau. Les effets spéciaux sont vraiment remarquables avec des détails tout le long du film qui, s’ils ne sont pas montrés du doigt par le scénario ou mis en avant, sont néanmoins furtifs et visibles à l’œil nu. Le travail sur les surfaces réfléchissantes est particulièrement soigné, tout comme la reconstitution du grand magasin brûlé.
L’ambiance du film est tout en mystères et en obscurité et les éléments de films d’horreur sont malheureusement on ne peut plus classiques. Les évènements surgissent au départ durant la nuit, ce qui est bien pratique
Le film tourne en fait principalement autour du personnage de Ben, un homme brisé qui a tout perdu en l’espace d’un instant, et qui n’a plus le goût de vivre, hormis pour sa famille. Alcoolique et dépendant aux médicaments, il trouve enfin le moyen avec cette histoire de faire sa rédemption et paradoxalement, de devenir un homme meilleur en tentant de sauver sa femme et ses enfants d’un danger mortel. Kiefer Sutherland interprète avec conviction cet homme qui n’a pas été épargné par la vie, même s’il lui manque une fragilité propre aux héros de films d’horreur qui permettrait au spectateur de s’identifier et d’avoir peur en même temps que lui. Ici, ce n’est pas vraiment le cas puisque malgré ce qui se passe, Ben semble imperméable à la panique pure et à l’impuissance.
Parallèlement à ce film dont le rythme n’est pas aussi rapide qu’on pourrait
Fiche technique
Sortie : 10 septembre 2008
Avec : Kiefer Sutherland, Paula Patton, Cameron Boyce
Genre : horreur
Durée : 111 minutes