Le Trésor du Magounia – Avis +

Présentation de l’éditeur

Au printemps 2004, dans les Charentes.

Le petit village de Clérac est en ébullition : le Magounia, un vieil homme solitaire, vient de mourir. On le croyait pauvre. Il était riche, très riche, et n’avait pas d’héritier.

Dès le lendemain de sa mort, les événements se précipitent : un certain Saint-Sauveur arrive au village. Qui est cet homme étrange ? Nul ne le sait, mais il devient l’objet de tous les soupçons quand des lettres anonymes faisant allusion à un héritier du Magounia commencent à pleuvoir sur les habitants…

Lorsque le maire est assassiné, l’atmosphère de Clérac devient irrespirable, et Saint-Sauveur est immédiatement accusé. L’inspecteur Mignoni, chargé de l’enquête, aura fort à faire pour démêler le vrai du faux dans cette affaire où le mystère s’épaissit de jour en jour.

Pascal Martin nous livre un polar régional au suspense redoutable et restitue avec verve et finesse l’atmosphère d’un village charentais en pleine tourmente.

Avis de Trinity

Un roman policier contemporain qui se passe sur des terres ancestrales bien françaises… C’est ce que réussit à faire Pascal Martin dans ce premier roman qui inaugure une série sur les coureurs de nuit, des hommes et femmes au service de L’œuvre, une mystérieuse organisation chargée de récupérer légalement des trésors et des héritages. Mais il semblerait que partout où passent les coureurs de nuit, les passions se déchainent, les rancœurs se révèlent et la vérité est déterrée.

C’est le cas avec le mystérieux héros de cet ouvrage, Saint-Sauveur, qui se prétend voyageur mais qui laisse son oreille trainer partout. Passionné de trains ferroviaires, il connait par cœur toutes les caractéristiques des machines dans lesquelles il voyage et cache une lourde blessure en lui, celle de sa naissance sous X. C’est un personnage ambigu, partagé entre la mission qui lui a été confiée et son talent pour la mener et sa timidité avec les femmes, comme si sa nature profonde n’était pas compatible avec l’apparence qu’il se donne. Son enfance fut difficile et il en garde des séquelles au plus profond de lui-même.

Côté intrigue, l’ambiance dans un village au fin fond de la province française où tout le monde se connait depuis des générations entières contribue à rendre une atmosphère relativement étouffante en dépit des fréquents déplacements de Saint-Sauveur. Ce dernier est considéré comme étranger à la communauté donc source potentielle de menace et de danger. Et quand des évènements anormaux s’enchainent dans cette petite ville si paisible ordinaire, tout l’accuse, ou plutôt tout le monde l’accuse. La mécanique n’est certes pas des plus originales, mais Pascal Martin a réussi à imprégner un climat sourd fait d’angoisses et de suspicions, renforcé par les lettres anonymes distribuées aux habitants de Clérac, où les ragots ne cessent de courir et où les histoires remontent à des temps ancestraux.

Mais il n’est pas nécessaire d’aller si loin dans le passé, une sombre affaire qui a secoué Clérac durant la Seconde guerre mondiale est révélée à Saint-Sauveur qui poursuit son enquête tout en n’oubliant pas de rendre des comptes régulièrement à Foch, son patron et son sauveur. Tandis qu’il doit se méfier de la police et plus particulièrement de l’inspecteur Mignoni, l’assassin court toujours et l’étau se resserre.

Bien qu’il n’y ait pas d’action spectaculaire ou de détails macabres, le livre mêle une histoire intrigante à un personnage principal charismatique qui inaugure une saga qui ne manquera certainement pas d’intérêt !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 398
Editeur : Presses de la Cité
Collection : Terres de France
Sortie : 23 septembre 2004
Prix : 19.80€