Présentation de l’éditeur
The jail sentence that followed was a wake-up call and, once he got out of the slammer, Brandon went back to his small-town roots. Now he’s helping his beloved uncle, refusing to consider a comeback — and wondering how the person stalking him (and sending him threatening love letters signed « Anticipating ») has managed to follow him to Ticky Creek, Texas. That’s when photographer Alyson James arrives on the scene and tempts Brandon to trust her, despite the fact she could make the anonymity he craves a thing of the past.
With Alyson, Brandon can finally share the bitter secrets that shaped him…until she knows so much that they are both in danger of losing much more than their hearts. It may be hard to say which gives this book more sizzle, the compelling characters or the taut pacing, but it’s definitely a winning combination.
Avis de Callixta
Darkling I listen est à la fois le début d’un poème de Keats et d’une des lettres de menace que reçoit Brandon Carlyle, le héros du roman qui porte ce titre. Katherine Sutcliffe signe encore un romantic suspense époustouflant d’une richesse exceptionnelle et d’une émotion intense. Il est très rare que ce type de roman soit aussi accompli et que la relation amoureuse et l’intrigue soient réussies ainsi.
L’histoire commence pourtant doucement avec un air de déjà vu soit dans un livre soit dans un film. Brandon Carlyle est un acteur de cinéma tombé du firmament d’Hollywood. Comédien dès l’enfance, il a grandi, déjà adulé, est devenu un brillant acteur récompensé par un Oscar et l’homme le plus sexy du monde. Seulement voilà, Brandon, comme beaucoup de ses collègues a sombré dans l’alcool et les excès jusqu’à provoquer, apparemment, la mort d’une actrice porno dans un accident de voiture alors qu’ils sortaient d’une séance de sexe plutôt brutal et qu’ils étaient tous deux dans les brouillards de l’alcool et de la drogue. Brandon a fait de la prison pour cela et a disparu de la surface de la terre, oublié par ses fans fort déçus. Alyson James le connaît bien. Elle a contribué en tant que journaliste de presse people a révélé son alcoolisme et elle a réussi à le retrouver dans sa petite ville natale du Texas. C’est justement en essayant de prendre des photos de lui qu’elle a chuté d’un arbre, à ses pieds. Elle raconte alors rapidement qu’elle veut faire sa biographie. Ce n’est pas vrai mais elle tient son scoop. Jamais elle ne l’exploitera.
On nous annonce un romantic suspense mais la première partie du livre ne comporte pas l’ombre d’une énigme ni de cadavres. Il n’y a que les lettres vaguement menaçantes d’une fan de Brandon qui commencent à l’inquiéter un peu. Mais, sinon, on découvre un homme totalement brisé qui se refait doucement auprès de son oncle et sa tante, tous deux âgés et fort malades. Alyson va plonger dans cette atmosphère d’amour familial déconcertante, fort loin de l’image glamour de Brandon. Cette première partie est consacrée à leur relation et c’est une pure merveille. Par des scènes ciselées à la perfection, Katherine Sutcliffe nous révèle qui est vraiment Brandon au delà de son physique de rêve toujours largement exposé dans ses films et ce qu’a été sa vie. C’est bouleversant et Alyson va complètement craquer, ce que l’on peut comprendre, à la fois devant le petit garçon qu’est encore Brandon alors qu’on lui a justement volé son enfance, mais aussi devant l’homme violent, sombre, tourmenté et sexy. L’attirance sexuelle est forte entre eux et Katherine Sutcliffe distille quelques scènes superbes et troublantes à souhait. Puis, peu à peu, le drame va s’insinuer dans leur relation. Les menaces montent peu à peu autour d’eux : Brandon a suscité beaucoup de jalousies et d’inimitiés, Alyson a menti… Et puis, le harcèlement de la fan se précise et devient très inquiétant. La montée en puissance de l’angoisse est remarquablement maîtrisée. Elle envahit lentement le roman, par vague à chaque chapitre. Cela nous embarque d’autant plus que nous sentons qu’elle va briser la relation naissante entre Alyson et Brandon. Tout cela est prenant, passionné, bouleversant et souvent inattendu.
L’histoire n’est peut être pas follement originale mais les personnages principaux ou secondaires sont très fouillés, leurs réactions sont totalement crédibles même lorsqu’elles sont étranges ou erronées. Il n’y pas d’étude de la petite ville du Texas comme on le voit souvent, mais plutôt des portraits de personnes dont la vie a gravité autour de Brandon et qui se sont brûlés les ailes auprès de cet être trop brillant. Ils ne sont jamais totalement mauvais ni totalement bons, comme souvent dans la vie.
Le final est haletant, angoissant et rappelle, comme d’autres passages du livre d’ailleurs, les films américains (les bons !) et Katherine Sutcliffe fait d’ailleurs de nombreuses références cinématographiques. C’est normal quand on a un héros acteur mais l’écriture et les scènes rappellent trop le septième art pour que ça soit par simple opportunisme. Tout est excellent dans ce roman, même la pointe de surnaturel qui le marque. La construction est une montée en puissance remarquable, l’intensité des émotions éprouvées et leur diversité est impressionnante. Katherine Sutcliffe a un grand talent qu’elle a exprimé dans des genres très variés avec un succès égal. On ne peut que déplorer que son dernier livre date déjà de 2005.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 480
Editeur : Jove Books
Sortie : septembre 2001
Langue : anglais
Prix : épuisé, en vente sur les sites de vente d’occasion