Mosatsu Junkie : tome 1 – Avis +/-

– Tu es très bien avec ta tête de psychopathe !

Jeune fille ravissante de 14 ans, Naka pourrait plaire aux garçons et faire carrière dans le mannequinat. Son seul problème réside dans son visage. En période de stress (audition pour un casting, déclaration d’amour), ses traits se crispent et son visage d’ange ressemble alors à celui d’un serial killer sur le point de passer à l’action. Et le problème c’est que les deux activités pré-cités la stressent vraiment beaucoup.

Comme on lui annonce qu’elle ne deviendra jamais un grand mannequin comme la célèbre Umi, elle décide de prouver le contraire et va s’inscrire pour un casting en même temps que celle-ci, une jeune fille de son âge. C’est ainsi que Naka rencontre Umi et récupère par accident sa fiche d’hôpital où est indiqué sa visite chez le proctologue (!). Passons, mais accessoirement tout est indiqué sur la fiche comme la taille (aucune importance), le poids (ne soyons pas indiscret) et le sexe : dans son cas masculin.

Mais pourquoi Umi se précipite t-elle pour récupérer sa fiche ? Après tout elle n’a rien à cacher excepté… excepté… il était bien inscrit : « masculin » ? Umi, l’idole des adolescents boutonneux, celle à qui toutes les jeunes filles de son âge voudraient ressembler, serait…un garçon ?!!!

Naka n’a pas le temps de réfléchir aux implications. Umi récupère sa fiche et (achetant son silence ?) décide de prendre Naka sous son aile dans le monde impitoyable du mannequinat.
Si les mangas font largement appel au travestissement il s’agit le plus souvent de filles se déguisant en garçons. Ici le processus est inversé et se joint à une histoire parallèle impliquant une anomalie physiologique.

Dans les deux cas le message est clair : il ne faut pas se fier aux apparences.

Fiche Technique

Scénario & dessin : Ryoko Fukuyama
Traduction : Alice Lacroix
Lettrage : Alessandro Lapiddi
Editeur : Panini
Collection : Shojo
Sortie : mai 2008
Prix : 6,80 euros
Inédit, poche, sens de lecture japonais, 192 pages noir & blanc