Sur les traces de l’Atlandide – Avis +

Présentation de l’éditeur

Atlantide, ce mot interpelle notre imaginaire et défie notre entendement. Aujourd’hui, nous pouvons dater les réalisations humaines et nous approcher de l’origine de cette histoire. Pour cela, il faut se poser les questions suivantes : existe-t-il des constructions dont la conception est issue de rites et coutumes semblables, qui pourraient cautionner l’idée d’un peuple disparu et les récits de Platon ? Existe-t-il un monument qui a pu donner pouvoir et notoriété à ce peuple ? Ces ouvrages existent, ce sont les dolmens et les menhirs et il suffit d’imaginer le Grand Menhir brisé de Locmariaquer[[En Bretagne, sa longueur est supérieure à 20 mètres et son poids est estimé à plus de 300 tonnes.]] debout, avec tout ce qu’il incarne pour comprendre que le savoir du peuple armoricain, vers 4700-4500 av. J.-C., engendrait puissance et renom. Dilué par le temps, son souvenir dans la mémoire collective a mué en légendes puis en mythes. La montée du niveau de l’océan est devenue la conséquence d’un déluge et les terres submergées une île engloutie. La mer nourricière et ses champs fertiles se sont transformés en jardin d’Eden. Aller des premières populations d’Armorique pour parvenir à Platon, cela peut paraître une gageure. Cependant, un chemin plausible existe. Cet essai porte un autre regard sur le peuple armoricain des mégalithes qui, façonné par la spécificité des lieux, nous mène à la rencontre de son ombre, l’Atlantide.

Avis de David

Le mythe de l’Atlantide, fable platonicienne, a donné lieu à de nombreux débats et ouvrages. Dans la littérature sur le sujet ont trouve le panel complet de théories qui peuvent sortir d’un cerveau humain : de la théorie d’une civilisation hyper-avancée (mais pas suffisamment pour apprendre à nager) due aux extra-terrestres à la simple allégation qu’il ne s’agit que d’une fable et qu’il n’y a donc rien à chercher. La difficulté première étant déjà de savoir si, bien que Platon l’annonce comme véridique, l’Atlantide a bel et bien existé ou si du moins une civilisation quelconque n’aurait pas pu transformée par la transmission orale en cette légende.

A ce jour, aucune découverte archéologique n’a pu corroborer la fable. Tout du moins c’est ce que beaucoup pensent.Christian Robic lui estime qu’au contraire cette civilisation a existé, et qu’on en a les preuves archéologiques sous les yeux en la présence des monuments laissé par la civilisation armoricaine.

Il faut convenir que la démonstration est plutôt efficace. Ainsi, le cataclysme ayant « englouti » l’Atlantide est expliqué par les changements climatiques conduisant à une montée des eaux obligeant les populations locales à quitter les lieux. La culture armoricaine est bien détaillée et surtout, l’auteur explique comment la légende, de part les invasions et changements de civilisations successives, s’est transmise – déformée – jusqu’aux oreilles de Platon.

Ainsi, l’auteur cherche l’objectivité en analysant le texte du philosophe afin d’en extraire l’essence. Un ouvrage intéressant sur le sujet qui a le mérite de rester aussi factuel que possible sur un sujet où il est facile de déraper.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 220
Editeur : Amalthée
Collection : Essai
Prix : 20 €