Résumé de l’éditeur
Brenna is stunned by Blake’s reappearnace, and by a shocking discover about her father. Everything she has ever believed is thrown into question—everything except the desire that Blake still ignites. But as they search together for a traitor among the Paladins, danger looms : the next battle could tip Blake into madness, destroying his life, his soul . . . and the only woman he has ever loved.
Avis de Callixta
Dark defender poursuit l’histoire des Paladins, ces guerriers qui peuvent renaître après des blessures mortelles, en contant les aventures de Blake Trahern.
Ce personnage avait déjà eu une large part dans le tome précédent. Alexis Morgan l’avait décrit comme l’un des guerriers les plus solitaires, les moins humains. En effet, la particularité des Paladins est qu’ils ne sont pas véritablement des hommes et que leur capacité à ressusciter s’altère au fur et à mesure de leurs combats homériques contre The others. A chaque renaissance, ils ressemblent de plus en plus à ces Autres. Ceux-ci sont de mystérieuses créatures qui vivent sous terre et sont contenus par une barrière qui présente malheureusement des failles là où le volcanisme et les séismes sont importants. Cette fois, c’est dans le Missouri que se situe l’action. Blake Trahern est un des Paladins le plus border-line. C’est du moins comme ça qu’on nous le présente.
Au début de ce roman, il a quitté sa base située à Seattle pour courir au chevet de Brenna Nichols. Elle est la fille du juge qui l’a recueilli et protégé alors qu’il était un enfant des rues. Quatre ans plus âgé que Brenna, il a vécu à ses côtés. Quand il apprend que Brenna a été grièvement blessée dans une explosion qui a tué son père, il vole à son secours, persuadé qu’elle n’est plus en sécurité. Il a totalement raison et il s’apercevra rapidement que le mort du juge, comme il le soupçonne d’ailleurs, est lié à son cas.
Le livre peut décevoir quelque peu bien que ne déméritant jamais vraiment dans les buts qu’il s’assigne. Cependant, j’ai personnellement regretté le peu de développement du monde paranormal qu’Alexis Morgan a créé. Seule la dernière partie du livre utilise les éléments fantastiques et de façon très réussie d’ailleurs.
Pourtant la matière est riche et ouvre de nombreuses perspectives. Les Paladins sont des guerriers qui évoquent les chevaliers du Moyen-âge dans leur dévouement à leur cause et leurs armes exclusivement blanches. Ce sont des êtres maudits aussi, très isolés des humains qui les craignent mais les considèrent un peu comme des animaux de zoo fondamentalement différents. Ils vivent ensemble comme une sorte d’ordre de moines soldats, sans famille et sans proches ; comment impliquer une femme ou des enfants dans une vie qui risque de se terminer un jour par une piqûre de toxines parce qu’ils ont perdu leur humanité ? Qui sont-ils vraiment ? Ils ne sont pas humains, ni autres choses. Cet aspect est évoqué mais sous-employé, particulièrement dans ce roman, plus que dans le précédent.
Ainsi la relation entre Brenna et Trahern ne manque pas de charme, mais ressemble à celle que pourrait avoir des humains. Les deux tiers du livre sont la fuite des deux personnages face à cet être mystérieux qui a commandité la mort du juge. C’est bien fait, efficace, avec deux êtres sur le qui-vive, toujours sur la route et qui dépensent leur trop plein d’émotions et d’adrénaline au lit ! L’écriture directe et franche d’Alexis Morgan sert parfaitement ces scènes. Il manque là aussi peut-être un peu d’introspection, d’analyse de leurs sentiments. On doit se contenter du minimum. Trahern craint de s’attacher à une femme qu’il ne pourra que rendre malheureuse et Brenna doit composer avec la violence qui constitue la vie de Blake. Ils sont tous deux bien campés, crédibles et aussi forts l’un que l’autre malgré l’évidente différence physique. Trahern est cependant curieusement moins perturbé que ne le laissait supposer la description du roman précédent.
L’intrigue policière est double. Bien sûr, il est nécessaire d’identifier le meurtrier du père de Brenna et de le mettre hors d’état de nuire pour sa propre protection, mais le mystère déjà évoqué dans le premier tome n’a toujours pas trouvé de réponse : qui a fait croire aux Autres qu’ils pouvaient entrer sur terre contre des pierres bleues à la composition inconnue ? Ici, l’intrigue fonctionne comme des poupées gigognes : lorsqu’un coupable est démasqué, il a toujours un supérieur qui reste dans l’ombre et peut continuer ses sombres menées.
Ce roman se lit très facilement et sans ennui et continue à élaborer un mode complexe et intéressant, mais il lui manque ce qui fait les grandes séries comme celles de JR Ward et Nalini Singh, par exemple : un souffle épique, des sentiments extrêmes, des dilemmes cruels. Pourtant, tout cela est présent en filigrane, mais Alexis Morgan se contente de dépeindre des mâles alpha très réussis, il est vrai ! Le sujet est cependant très original et l’histoire se développe avec suffisamment de talent pour donner envie de plonger dans les deux derniers tomes qui s’intéresseront enfin aux Autres dont on sait si peu de choses jusqu’alors.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 368
Editeur : Pocket Star Books
Sortie : 28 novembre 2006
Langue : anglais
Prix : 4,53 €