Un tel enchantement – Avis +

Présentation de l’éditeur

 » Je vous déteste ! « . Dès le premier instant, Cynthia a trouvé Robert Shelford antipathique. Séduisant mais arrogant, cet homme se croit tout permis. Même de se rendre acquéreur du château où Cynthia a grandi avec son cousin Peter ! Peter, son unique amour, celui qu’elle ne pourra jamais oublier, malgré les conseils de Sara. D’ailleurs, que cherche Sara ? Cynthia la considérait comme sa meilleure amie. Or voilà qu’elle prend le parti de ce Robert Shelford ! Il est vrai qu’ils se sont connus autrefois, dans des circonstances qui restent bien mystérieuses. Que complotent ces deux-là ? Et pourquoi Robert s’immisce-t-il dans la vie de Cynthia ? Ne peut-il donc la laisser seule avec ses souvenirs et son chagrin

Avis de Trinity

Ce livre est une vraie bonne surprise pour qui connait Barbara Cartland ! La couverture aurait dû m’interpeller puisqu’elle ne ressemble à aucune autre, montrant une femme moderne, seule, alors que nous avions l’habitude d’un couple appartenant au 19e siècle. Une première originalité qui n’est qu’un aperçu du changement de ton de ce récit par rapport aux autres histoires de cet auteur.

Tout d’abord, l’époque décrite est contemporaine à Barbara Cartland lorsqu’elle a écrit cet ouvrage, c’est-à-dire juste après la Seconde guerre mondiale. Ensuite, l’héroïne, Cynthia n’est pas une des habituelles jeunes oies blanches, fraiches et naïves que Barbara Cartland avait coutume de nous présenter, mais une femme de 25 ans, indépendante et ayant déjà une expérience conséquente. Certains thèmes récurrents sont abordés comme l’allusion aux Indes ou l’héritage de dettes laissé par le père de famille à son unique fille, entrainant cette dernière dans une solution précaire, mais la construction des personnages est tellement différente que ça a le mérite d’être souligné.

La présence réelle et imposante de l’homme, Robert, est également un aspect étonnant, tant les trames de Barbara Cartland tendent à rendre les personnages masculins effacés et quasi-absents. Ici, non seulement le héros a droit à des passages du texte où il développe son propre point de vue, ses pensées et ses réflexions, le rendant plus proche et humain, mais il a une vraie personnalité avec un caractère volontaire, aux antipodes des personnages fades et lointains de l’auteur.

Evidemment, l’intrigue est d’un classicisme éculé du point de vue de la littérature sentimentale mais l’effort de Barbara Cartland d’introduire de l’épaisseur et de l’émotion à ses personnages est d’autant plus louable qu’il est réussi, chose que je n’aurai jamais crue possible.

A défaut de devenir une grande amatrice de la Dame en rose, ce livre prouve qu’il ne faut jamais tomber dans les préjugés et qu’une bonne nouvelle peut arriver là où on ne s’y attend pas.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 254
Editeur : J’ai Lu
Collection : Collect’or
Sortie : 19 mars 2008
Prix : 5€