Les raisins de l’amour – Avis +

Présentation de l’éditeur

Scorpion (23 oct. – 21 nov.)
Les événements tournent en votre faveur… Sierra n’y croit guère. Il serait temps, cependant, après tous les malheurs qui se sont abattus ces derniers mais sur le domaine vinicole des Ederly ! Sa jeune soeur s’est volatilisée. Elle vient de découvrir un détournement de fonds dans la comptabilité de l’entreprise. La pluie ne cesse de tomber.

Et, pour couronner le tout, son grand-oncle lui impose un nouvel associé, Nick Nicholai, qui dispose à présent de la moitié des actions du domaine ! Pour qui se prend-il, celui-là ? Nick, aussi volontaire et obstiné que Sierra, semble décidé à moderniser les vins Ederly. Bien sûr, Sierra s’y oppose farouchement. Elle a toujours refusé de se laisser dominer. Et ce n’est pas Nick qui y parviendra, quels que soient les mayens qu’il déploiera…

Avis de Marnie

Barbara Boswell est un très talentueux et prolifique auteur qui a commencé sa carrière en 1985 aux États-Unis et a notamment été traduite l’année suivante jusqu’à début 1990 dans les collections Passion et Désir, avant de voir seulement une de ses histoires au nombre plus conséquent de pages, traduite et éditée par Jai Lu, en 1997. A la relecture de cette charmante histoire, nous sommes plus que jamais déçus que l’éditeur français n’ait pas persévéré dans ses efforts.

Si l’intrigue est classique, soit un homme et une femme se battant pour un héritage, un vignoble californien, soutenus ou abandonnés par une famille haute en couleur dont les diverses élucubrations mettent des bâtons dans les roues à nos deux protagonistes, le sujet est traité avec une telle « passion » que notre intérêt est retenu de bout en bout. Si Sienna, au caractère fort et trempé, âgée de seulement 28 ans est attachante en chef de famille malgré elle, propulsée directrice d’une entreprise qui s’écroule, trahie par son grand-oncle qui a vendu ses parts à un parfait inconnu et qui cherche à les racheter quoi qu’il lui en coûte, au mépris de son propre coeur, Nick, lui, en self made man instinctif, arguant de posséder le sens de ce qui fonctionne ou pas, et qui souhaite avec un entêtement forcené moderniser l’entreprise au mépris de ce qui en faisait peut-être son originalité, est tout aussi intéressant.

Autour de ces deux héros qui s’affrontent, négligeant de prendre en compte une attirance certaine entre eux, s’ajoutent des personnages secondaires aux caractères forts, Vanessa, cadette de Sienna, policier de son état, qui a fort à faire avec le mystérieux propriétaire d’un bar du coin, A.C. ami de Nick, sans oublier Karen, la benjamine empêtrée dans ses problèmes et contradictions. Beaucoup de querelles et de malentendus séparent les héros alors que les péripéties en tous genres surviennent parallèlement, se chevauchant parfois. L’auteur met ainsi l’accent sur son thème de prédilection, la famille et la transmission de la terre qui prend pour chacun une signification différente.

L’atmosphère faite de pluie et de tempête, en contradiction avec le soleil d’un vignoble tel que l’on se l’imagine est en harmonie avec les relations orageuses et compliquées qui règnent au sein de cette intrigue. Malgré un format assez court de 316 pages, les incidents sont nombreux et évolutifs. Le style est simple, alerte, les échanges vifs apportant le ton âpre et agressif qui donne du relief à ce genre de récits. Voici donc une romance pleine de force de passion, très divertissante qui se laisse lire et relire avec toujours autant de plaisir !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 316
Editeur : J’ai lu
Collection : Amour et Destin
Sortie : 29 novembre 2007
Prix : épuisé, disponible sur les sites de vente d’occasion

L’auteur

Barbara Boswell vit à Sewickley Pennsylvanie, avec son mari, homme de loi, et leurs trois filles. Passionnée par l’écriture depuis son plus jeune âge, elle a fait ses débuts dans le roman « rose ». Avec Les raisins de l’amour, elle confirme aujourd’hui un talent de réel écrivain.