Jane, une jeune femme au grand cœur, passe son temps à organiser les mariages de ses amies et désespère de voir le sien arriver un jour. Secrètement amoureuse de Georges, son patron, elle voit avec effarement sa petite sœur, Tess, commencer une relation avec lui, alors qu’elle est harcelée par Kevin, un journaliste ébahi par ses activités. Quand Jane apprend qu’elle devra s’occuper du mariage de Tess et George, son destin d’éternelle demoiselle d’honneur est remis en question.
Avis de Marnie
Les comédies sentimentales basées sur la cérémonie du mariage, sont récurrentes à Hollywood. La première est considérée à juste titre comme la meilleure et c’est toujours un plaisir de voir et revoir la mine renfrognée de Spencer Tracy subissant l’organisation tragicomique des épousailles de sa fille, Elizabeth Taylor, dans Le père de la mariée, réalisé par Vincente Minelli. Depuis, nous avons eu droit à des variations sirupeuses, mais aussi à des films grinçants comme Un mariage de Robert Altman, en passant par de sympathiques comédies d’ados telle Sixteen candles pour aboutir ces dernières années au caustique et très réussi Mariage de mon meilleur ami.
Ce que l’on pourrait reprocher à ce 27 robes, c’est l’aspect « rien de nouveau sous le soleil ». Tout en se moquant gentiment de l’entreprise économique que toute cette mise en chantier représente, et des goûts plus ou moins surprenants de l’américain moyen en matière de toilettes et de traditions, franchement nous pouvons avouer que cette comédie ne vole pas haut et ne fait rire personne, ni même sourire.
Disons le simplement, sans Katherine Hiegl, le film n’existerait pas. Tout repose sur son énergie, ses sourires, ses pleurs, ses regards énamourés ou orageux. Les goûts américains doivent être différents des nôtres, parce que nous avons le droit au couplet récurrent dans ce genre de films « ma soeur est plus jolie que moi » sauf que là, Katherine Hiegl est une superbe fille, et l’autre une sorte de Pamela Anderson (sans les seins) refaite de la tête aux pieds, vêtue pendant tout le film avec seulement des petits hauts, au point que l’on comprend que la production n’a pas dû trouver l’argent pour lui offrir une garde-robe complète.
Le pitch est limpide : c’est l’histoire de la gentille sœur, amoureuse de son patron, qui lui craque pour la méchante soeur… Bien évidemment, un jeune homme sympa comme tout mais qu’elle ignore, tente de la séduire, et quand elle se décide enfin, il se révèle malheureusement pas si gentil que ça. Les ressorts poussifs sont tellement téléphonés que l’on regarde sa montre, alors qu’en fond, s’enchainent les douze ou treize morceaux musicaux qui lanceront une BO si soft, qu’elle plaira aux ados comme aux quadragénaires !
Le vrai plaisir pour ma part a été de retrouver un des grands réalisateurs du cinéma indépendant, ici en second rôle : le dénommé Edward Burns… On se demande ainsi ce qu’aurait été le résultat s’il avait eu la bonne idée de mettre en scène cette histoire.
Gentillette est peut-être le terme le plus adapté pour définir cette énième comédie sentimentale qui sera oubliée dans une semaine !
Avis de Francesca
Attention, je préviens tout de suite ceux qui ne sont pas amateurs du genre, voici une pure et parfaite comédie romantique qui comblera celles dont le mariage fait encore rêver, et je pense qu’il y en a encore beaucoup ! Mélangeant romance, sentiments et humour, ce film permet de passer un excellent moment de distraction, ce qui se comprend puisque la scénariste est la même qui avait travaillé sur Le diable s’habille en Prada, qui était déjà un très bon film, critique amusante et féroce sur le milieu des magazines de mode. Cette fois-ci, l’histoire s’attaque à un autre monument féminin, à savoir l’institution du mariage.
Jane est le prototype même de la jeune femme fleur bleue, naïve et romantique, qui préfère rêver du prince charmant, que d’oser affronter sa propre vie. Éternelle seconde, elle vit sa vie par procuration et remplit son existence en aidant les autres à organiser leurs mariages. En l’occurrence, l’homme de ses rêves s’avère être son patron, Georges, qu’elle ne tente pas d’aborder, préférant attendre qu’il la remarque enfin. Mais cette stratégie n’est pas payante et sa vie se retrouve entièrement
Tess, une blonde lumineuse qui éclipse son aînée par sa présence, est la peste de service qui sied à ce genre de comédie. Petite dernière gâtée par sa famille, elle a pris l’habitude d’avoir tout ce qu’elle voulait en utilisant tous les moyens à sa disposition : mensonges, coups bas, sans oublier de profiter de Jane à chaque instant afin de parvenir à ses fins. Le personnage n’est pas très subtil en nuances mais le mécanisme marche parfaitement, de sorte qu’on ne peut que la détester ! Quant à Kevin, il est celui qui va s’imposer dans la vie de Jane, faisant naître des opinions contradictoires et chaotiques à son encontre, faites de mépris et de colère jusqu’à ce que des sentiments plus troublants prennent le relais.
Habituée aux rôles d’héroïnes de comédies, Katherine Heigl interprète avec talent une Jane confondante de naturel, beaucoup trop gentille pour s’imposer, et touchante de maladresse. Les acteurs secondaires jouent leur rôle avec brio également, sans verser dans la caricature mais toujours avec humour et légèreté. Les situations cocasses et drôles se succèdent sans temps mort, déclenchant souvent des rires dans la salle, et alternent avec des moments plus émouvants, notamment certaines scènes entre Jane et sa sœur ou avec Kevin. Il faut noter également le magnifique travail des costumiers, les 27 robes de demoiselles d’honneur de Jane étant plus sublimes et originales les
Une comédie romantique particulièrement réussie que je conseille à tous ceux et celles qui veulent passer un agréable moment et avoir la tête et le cœur en fête après cette tranche de bonne humeur.
Fiche technique
Sortie : 23 avril 2008
Avec Katherine Heigl, James Marsden, Alexa Havins
Durée : 100 minutes
Genre : comédie
Titre original : 27 Dresses