Le Bois des Vierges : tome 1 – Avis +

– C’était donc cela le goût de sang ! Le goût des pistes anciennes, de la chasse, des chairs éventrées !

Quand la guerre dure trop longtemps elle s’avère ruineuse. Aussi a été décidé un pacte. Pour le sceller Aube, fille du Seigneur Arcan, sera mariée à Loup-de-feu, fils du seigneur Loup-De-taille. L’union de ces deux êtres symbolisera la fin du conflit.

Cependant bien des êtres n’apprécient guère ce mariage. Les premiers sont les Bêtes de Basse-taille sacrifiées pour le repas de noce, puis vient Aube. Cette jeune fille souhaiterait ne pas avoir pour conjoint un Loup. Mais son père insiste pour qu’elle accomplisse son devoir afin que cesse la guerre avec les Bêtes de Haute-taille (et afin que lui-même en retire les bénéfices auprès de son roi).

Le seul recours pour Aube viendra t-il de son frère ou bien de ce Lynx qui observe le conflit avec détachement, observant les massacres afin d’en tirer des réflexions philosophiques [[une constante chez Dufaux qui parsème ses scénarios de tueurs mélancoliques]] ?

Les dessins de Béatrice Tillier [[Fées et tendres automates (Vents d’ouest), Mon voisin le père noël (Casterman), Sheewowkees (Delcourt)]] nous décrivent une période de conflit avec le niveau technologique de la Renaissance (les arquebuses portent le nom d’arc-de-buse) [[ ce qui sonne mieux que l’épouvantable mot germanique hakenbuchs signifiant « arme à feu à crochet »]], où les hommes affrontent des animaux humanoïdes aussi prompts que les Hommes à aimer ou à tuer. La neige est largement présente symbolisant la rigueur de l’hiver et prompte à se teinter en rouge sang.

Se lançant dans la BD les éditions Robert Laffont ont confié leurs premiers titres à des auteurs de talent.

Fiche Technique

Scénario : Jean Dufaux
Dessin : Béatrice Tillier
Lettrage : Eric Montésinos
Editeur : Robert Laffont
Sortie : février 2008
Prix : 13,95 euros
Inédit, grand format, 56 pages couleurs