Certes, l’histoire, de nos jours, parait classique. Voici une valse amoureuse, ou l’on passe de scénettes en sketches, de couple en couple, et ce en rencontrant onze personnages, archétypes de toutes les classes sociales, transposés à Vienne au siècle précédent, comme pour mieux rendre universelle cette petite analyse. Mais, ce scénario était plus qu’inventif en 1950… critique sociale et presque sociologique des archétypes de l’amour !
Si nous avons l’impression de voir une comédie superficielle et légère de prime abord, effet accentué par la profusion de décors théâtraux ou de cinéma, nous sommes bien vite dans le vif du sujet, grâce aux dialogues acides et sarcastiques…
Toutefois, même si nous pourrions trouver que le film a vieilli, reste l’interprétation époustouflante d’une pléiade d’acteurs, dominée par un impressionnant Anton Walbrook en meneur de jeu, mais aussi Simone Signoret, Serge Reggiani, Danielle Darrieux, Gérard Philipe, Odette Joyeux, Daniel Gélin, Simone Simon et Fernand Gravey, plus talentueux les uns que les autres.
Un des chefs d’œuvres de Max Ophüls, cinéaste aujourd’hui malheureusement méconnu !