Morning light – Avis –

Présentation de l’éditeur

Born with second sight, Loni MacEwen has vowed to ignore the visions that have brought her so much heartbreak. Then she meets Clint Harrigan and realizes she has no choice but to warn the handsome cowboy that his son is in danger.

A hardworking, no-nonsense rancher, Clint doesn’t believe the pretty stranger–especially since he doesn’t even have a son. But then he sees the drama Loni predicted unfolding on the local news. An orphaned boy is lost in the dense Oregon wilderness, and according to Loni, only Clint can save him.

Loni and Clint rush into the wood to find the lost boy. As long nights follow exhausting days, their feelings grow stronger, and what began as a race against time becomes a shared journey of trust, understanding, and unexpected love…

Avis de Marnie

Je ne pensais pas que cela puisse arriver… mais oui, un auteur du niveau de Catherine Anderson peut… terriblement décevoir ! En plus d’une façon inquiétante ! Voici le dernier livre paru en janvier de notre talentueux auteur, qui vient après le dernier de la série Coulter, Sun kissed, le benjamin des frères épousant l’héroïne issue de la famille Harrigan, et là, on nous raconte l’histoire de son frère aîné, Clinton Harrigan.

Cela démarre bien, très bien même : Loni, une héroïne médium, qui repart à zéro après une expérience traumatisante, et qui soudain tombe sur l’homme qu’elle a vu en rêve toute sa jeunesse… mais les rêves tournent au cauchemar lorsque surgit l’image d’un enfant en danger de mort. Cela commence donc rapidement, aidée par une intrigue attrayante, mais survient un léger dérapage… notre héros se lamentant sur sa pauvre condition d’homme seul dans son ranch se souvient des critères impératifs que devra avoir l’élue de son cœur : le premier, le sens de l’humour, le second… une très forte croyance en Dieu… Cela fait quelque peu sursauter, on se croirait soudain revenu du temps de Delly, mais bon, on passe vite fait, parce que l’histoire se développe avec l’entrain et le sens du rythme que l’on connaît. Le seul problème, c’est que ce critère va devenir le thème central du roman !

Pour retrouver le petit garçon, perdu dans les montagnes sauvages de l’Oregon, Clint et Loni partent tous les deux bivouaquer dans ces froides nuits de juin, cernés par les cougars, les loups et autres ours… Alors que le jeune homme qui ne croyait pas aux médiums parce que c’est contraire à sa religion (catholique) réussit à trouver des arguments pour que la réalité puisse s’accorder avec sa spiritualité, notre héroïne, elle, s’empêche de vivre une existence normale, parce qu’elle est une médium si douée qu’elle en est devenue télépathe ce qui n’a jamais bien plu à ses amoureux de passage… qui ne se sont pas attardés vu que Loni est encore vierge à plus de 30 ans. Et oui, les clichés s’accumulent, alors que l’action ralentit… ralentit… ils discutent, s’expliquent, exposent leurs traumatismes, se consolent et il faut l’avouer, mêlent Dieu à tout, Clint tombe en effet en adoration lorsqu’il s’aperçoit que non seulement Loni est croyante… mais en plus, elle est catholique !

On passe ainsi de longs chapitres à crapahuter en montagne, l’enfant étant presque oublié tant les deux héros passent du temps à aplanir toutes leurs différences… pour mieux se fondre l’un en l’autre… mais attention ! La pauvre héroïne qui n’en peut plus de sa virginité forcée va enfin connaître sa première expérience sexuelle. Malheureusement, Clint a fait vœu de chasteté depuis une expérience traumatisante (du genre, ah voilà ce qui nous tombe dessus quand on couche à gauche et à droite sans avoir envie de se marier). Aïe ! Mais telle Eve, et vu qu’ils se promettent de conclure devant Dieu et les hommes dès qu’ils seront rentrés dans la civilisation, notre Clint accepte de céder à la tentatrice… Rarement et ce, depuis un bon moment je n’avais lu une telle accumulation de clichés !

Malheureusement, ce n’est qu’au bout des deux tiers du roman, que soudain Catherine Anderson va sortir de son délire Amérique profonde archi-conventionnelle post 11 septembre ou la morale et l’ordre établi rassurent les héros, pour enfin nous présenter ce qu’elle sait faire le mieux : l’émotion, le sourire, la sensibilité alors que les membres des deux familles viennent chacun nous offrir un charmant numéro pittoresque. Le problème c’est que nous sommes à la page 300…

Dommage vraiment et surtout étonnant de la part d’un auteur qui ne nous avait jamais habitué à un tel traitement aussi peu imaginatif, des héros aussi ternes qui se demandent si parce que lui aime Danser avec les loups et elle, Autant en emporte le vent, lui, son ranch, ses chevaux et les grands espaces et elle, les ballets, la ville et les soldes, vont-ils tout de même se marier ? Ils s’adaptent à leurs rêves et passent le temps à s’étiqueter méthodiquement dans les bonnes cases qu’ils avaient cochés à l’avance… Quant à la dernière péripétie, c’est la copie conforme de la fin de Blue skies… C’est tout de même un comble ! Où est la Catherine Anderson qui avait réussi à rendre touchante et intéressante l’héroïne handicapée de Phantom Waltz et impressionnant et sincère son amoureux qui déplace des montagnes pour lui offrir le monde ? Ici, au contraire, cela se termine par l’idée que l’on s’enferme pour mieux se protéger des menaces extérieures… Là, j’ai vraiment eu peur ! Espérons que ce ne soit qu’un faux pas et que cet auteur se reprendra dans son prochain roman !

Fiche Technique

Format : poche
Editeur : Signet
Sortie : 2 janvier 2008
Langue : anglais
Prix : 5,82 €