Michael Moore : Au-delà du miroir – Avis +

Présentation de l’éditeur

Quand il ne sait pas, il ment. Quand il ne ment pas, il invente. Quand il n’invente pas, il triche. Il traque les gens pour leur faire dire des choses qu’il truque ensuite. Quand il ne truque pas, il manipule. Il est richissime et se déguise en gueux. Il dit vouloir le bien de l’humanité et n’a que haine pour elle.

Tout est fallacieux dans ce qu’il écrit ou filme. Presque plus personne ne se fie à lui, y compris la gauche américaine, qu’il a bernée plus souvent qu’à son tour. Il a été particulièrement bien traité en France : c’est pourquoi il est salubre que, ici, on aille voir au-delà de ce miroir nommé Michael Moore, et que, comme le fait Guy Millière, patiemment, chirurgicalement, on décortique une bonne fois ce qu’il y a derrière tout cela.

Avis de David

Qui ne connaît pas Michael Moore ? Personne. Nous avons tous en tête le seul américain que la France aime puisqu’il dit ce que le Français veut entendre. A moins que ce ne soit grâce à son physique bedonnant, sa casquette toujours vissée sur le crâne, la chemise à carreau, donnant à travers son aspect l’image même qu’il retranscrit, en falsifiant, de son pays natal : celle d’un plouc.

C’est sûrement pour ça que la France l’aime et que Cannes s’est senti obligée de le récompenser d’une Palme d’or. C’est pour ce côté rassurant et simplificateur. Ca ne peut pas être en tout cas pour la qualité de ses documentaires étant donné qu’ils sont plus plombés d’erreurs, comme le montre si bien Guy Millière, qu’un canard à l’ouverture de la chasse.

L’auteur, de sa plume chirurgicale, dissèque documentaire après documentaire le mythe Michael Moore, la baudruche plutôt puisqu’une fois le travail de Guy Millière effectué, il ne reste du Zepplin Moore guère plus que l’Hindenburg.

Bien sûr, les aveuglés de l’Histoire, qui sont toujours les mêmes, crieront au blasphème. Il n’est guère permis en société de critiquer la nouvelle icône alter-mondialiste, anti-américaine, anti-capitaliste, anti-Bush, anti-tout. Tellement anti qu’on attend toujours des propositions d’améliorations pour notre si infâme société. Mais pour cela il faudrait de la créativité et de l’honnêteté. Ce qui manque cruellement au documentariste yankee.

Alors pour ces aveuglés, lisez le livre de Guy Millière et pour vous vacciner contre Moore, vérifiez au hasard ce que l’auteur expose. Menez-vous même votre propre enquête et rapidement vous aurez la même image que moi en tête : l’Hindenburg.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 297
Editeur : Editions du Rocher
Collection : Document
Sortie : 17 janvier 2008
Prix : 18,50 €