Comme nous habitions au premier, l’étage le moins exposé aux obus, l’entrée de notre appartement était la pièce la plus sûre de tout l’immeuble et les voisins avaient pris l’habitude de s’y retrouver les soirs de bombardement.
Ce troisième volet [[après « Catharsis : Beyrouth » & « 38 rue Youssef Seemaani » (Cambourakis)]] de la jeunesse de la dessinatrice libanaise décrit l’adaptation de sa famille aux conditions d’existence durant la guerre civile du Liban. Ainsi un coup de téléphone doit se prévoir longtemps à l’avance puisqu’il faut parfois plusieurs heures pour obtenir la tonalité. Les visites aux grand-parents nécessitent une préparation du parcours. C’est à dire repérer à l’avance les endroit où on peut marcher « normalement », ceux
La narration est pour le moins originale puisqu’elle repose sur des représentations de la ville et des personnages en noir & blanc. Cependant, il ne s’agit pas d’un simple dessin mais d’une répartition du noir et du blanc, cette dernière couleur étant parfois minoritaire à l’intérieur de la case lorsque le noir l’emporte.
Un album original et instructif sélectionné pour le festival de BD d’Angoulême en janvier 2008.
Fiche Technique
Éditeur : Cambourakis
Inédit, grand format, noir & blanc, 192 pages
Prix : 20 euros