NRJ12 – Les Blues brothers

Ce film à la facture sans anicroches est un film culte à plusieurs niveaux puisque :

– il a relancé, où plutôt, donné ses lettres de noblesses à la musique noire-américaine qui dans les années 80 était reléguée au ghetto. Grâce à lui, de nombreux musiciens maintenant faisant partie de la mémoire de la Soul sont sortis de la misère.

– Les poursuites en voitures sont légendaires et n’ont n’a jamais été égalées avec cette allégresse amenée par Dan Ackroyd, grand fan devant l’Eternel de cascades en bagnoles.

– le comique typique de la pépinière à talents qu’est le Saturday night live est ici à son paroxyme car mixé d’une manière très homogène avec un vrai scénario engagé, une mise en scène au cordeau et une interprétation inspirée. Notamment des seconds rôles mythiques comme Twiggy, Carrie Fisher, Steven Spielberg, Franck Oz, Henry Gibson, John Candy, Kathleen Freeman, et j’en passe.

– capturer le talent de James Brown était mission impossible, mais finalement réussie quand les techniciens ont compris qu’il serait impossible de lui faire faire un play back correct et ont pris la scène se déroulant à l’église baptiste en son direct.

– ce film au succès international véhiculait des idées quelque peu révolutionnaires pour l’époque : les petits, pauvres, juifs, noirs pouvaient défier l’Amérique blanche puritaine riches, aux relents racistes (pour ne pas dire nazis). La revanche aux événements décrits dans Mississipi Burning, en quelque sorte, même si la victoire est plus subtile que fracassante.

– cette superbe aventure ne bénéficie pas d’un happy end ! En effet, après avoir déclenché les hordes de l’enfer après les frères Blues, la police d’intervention de Chicago, les nazis, les rednecks encerclent le bâtiment des impôts où….

A suivre !