Particularités et finesses de la langue française – Avis +

Présentation de l’éditeur

 » Voici un cabinet de curiosités d’un genre original, puisque, au lieu de rassembler des objets, il réunit des mots de la langue française. En véritable entomologiste, Pascal-Raphaël Ambrogi choisit les mots et se livre à une observation minutieuse : il décrit, compare, oppose, souligne une différence, remarque la présence d’un accent, d’une majuscule. De A à z, cette promenade studieuse dans notre lexique procède d’une double démarche. Celle de l’amateur d’abord, du collectionneur qui déniche les  » finesses  » de la langue et en fait apparaître toute la complexité et la saveur.

Celle du pédagogue aussi, soucieux avant tout du bon usage, qui signale, pour les résoudre, les difficultés orthographiques, sémantiques, syntaxiques. Ce guide du français correct est aussi un livre à feuilleter librement, pour le plaisir de découvrir ou de retrouver ces particularités qui font la difficulté mais aussi la richesse de la langue française.  » Xavier North, Délégué général de la langue française et aux langues de France.

Avis de Valérie

Il est difficile de faire mieux que la présentation de l’éditeur qui décrit parfaitement l’utilité de ce livre et la manière dont il a été conçu. On se retrouve typiquement dans la peau d’un collectionneur, chineur, découvrant de belles pièces connues et maîtrisées comme d’autres plus rares offrant de ravissantes surprises. En clair, c’est un livre accessible à tous qui permettra à chacun d’y retrouver ses petits.

Présenté comme un dictionnaire, il reprend ce que l’auteur estime être de possibles pièges. Par exemple, j’aurai parié ma mère que « effluve » était de genre féminin ! Que nenni, c’est un effluve nauséabond et pas une délicate effluve… Puisque les fêtes approchent, sachez également que l’on parle de bisque de homard (homard au singulier) alors que l’on écrit bisque de crevettes (au pluriel), peut-être parce qu’un seul homard est nécessaire pour cette soupe, alors qu’elle nécessite beaucoup plus de petits arthropodes ?.

De plus, l’auteur nous offre la possibilité de le contredire puisqu’il préfère dire « réfugiés de la mer » plutôt que « boat people ». Cela à beau être un anglicisme, sa traduction sonne très moyennement et laisseraient penser que ces immigrés n’avaient d’autre habitation que la mer qui fut qu’un moyen d’arriver sur une terre favorable. De plus, historiquement, « boat people » renvoie à un événement que l’on espère figé dans le temps et que l’on a pas vraiment envie de voir modernisé. La langue d’un pays porte en elle son histoire, c’est pourquoi l’étudier, même à petite échelle, nous enrichit.

A acheter ou à offrir comme un cadeau sympathique, intelligent sans être ostentatoire.

Fiche Technique

Format : poche
Editeur : 10 /18

Collection : Bibliothèques
Sortie : 18 octobre 2007
Pris : 7,80 €