Les joyaux de Kinfairlie, tome 2 : Lady Vivienne – Avis –

Présentation de l’éditeur

Une nuit magique. C’est ce que vient de vivre lady Vivienne dans les bras de l’inconnu qui s’est introduit dans sa chambre à la nuit tombée, après avoir escaladé la muraille du donjon. Il ne peut être que le chevalier de ses rêves les plus romantiques ! Hélas, à la lumière du jour, le conte de fées vire au cauchemar. La jeune fille comprend qu’elle a été manipulée par son frère qui l’a tout simplement vendue à Erik de Blackleith, ce Highlander dominateur, balafré et boiteux de surcroît ! Maintenant, il se déclare son maître et exige qu’elle le suive, car il a besoin d’un héritier pour récupérer son fief. Déshonorée, Vivienne n’a d’autre choix que de lui obéir. Mais, résolue à rendre la vie très difficile à son ravisseur, elle n’a pas dit son dernier mot…

Avis de Domino

Difficile de parler de ce livre sans tomber dans l’excès. Certains apprécieront le délire parfaitement assumé de l’auteur qui crée un Moyen-Âge totalement fantasmagorique, peuplé de créatures magiques issues directement du monde de la Faërie, avec des personnages en total décalage avec les mentalités de l’époque, d’autres au contraire passeront le temps de la lecture à lever les yeux au ciel en pensant que décidément, l’auteur exagère !

C’est cette impression de fourre-tout, de roman qui cherche à quel genre il doit se raccrocher qui peut gêner le lecteur, surtout si celui-ci ne pénètre pas d’emblée dans l’univers de Kinfairlie ! Si l’action est ancrée dans le monde réel, l’intrusion d’un spriggan (une créature magique du genre lutin) qui joue un rôle moteur dans l’intrigue donne une tonalité fantastique à l’histoire. Le problème c’est que si dans certains romans l’alchimie fonctionne dans d’autres, comme dans Lady Vivienne, cela ne marche pas et confère un caractère purement artificiel à l’intrigue. Et le même problème se pose avec les héros, au comportement à la fois improbable et incohérent. Les deux héros ont des réactions modernes, une liberté de ton ou de moeurs qui détonne particulièrement . En fait, la plupart des personnages sont en décalage complet avec leur époque. Le summum est atteint dans une scène de striptease, à laquelle l’héroïne se livre… sur un bateau… durant une tempête ! A ce point on se demande si on doit rire ou pleurer…

Tout comme dans le premier tome, l’action se dénoue en quelques pages, les méchants sont châtiés en trois pages, les frères, la soeur et le héros se retrouvent tous ensemble au milieu de nulle part et en quelques mots, tout s’arrange ! Embrassons-nous Folleville et place à l’histoire d’Alexandre. Et pour parfaire, l’agacement, la seule question restée en suspens (vous découvrirez laquelle si d’aventure vous lisez ce livre) ne trouve pas sa réponse à la fin du roman !

Si vous aviez aimé le premier tome qui traitait l’histoire de Lady Madeline, il est possible que l’histoire de Vivienne, vous plaise voire vous emballe. Si au contraire, les aventures de la soeur aînée vous avaient agacé, il est fort possible que ce second tome au mieux vous déconcerte, au pire vous plonge dans des abîmes de perplexité.

Fiche Technique

Format : poche
Editeur : J’ai Lu
Titre original : The Rose Red Bride
Collection : Pour elle
Sortie : 16 octobre 2007
Prix : 7,40 €