Même si le clou de ce drame est la confrontation entre Philippe Noiret (le juge) et Michel Galabru (l’assassin) – impressionnants de présence mais surtout de justesse – ce qui domine, ce sont les pensées du serial killer, qui au lieu de provoquer le rejet, la peur et le dégoût (comme la plupart du temps à notre époque) nous laisse entrevoir son désespoir et son mal être, attirant ainsi notre compréhension.
Derrière ces personnages nuancés, c’est la société de 1885 que tente avec succès de nous décrire Bertand Tavernier. La critique sociale est bien présente, la France nationaliste côtoyant la Commune… Étonnamment moderne est la réflexion sur la solitude, l’influence de l’éducation, de l’environnement et des préjugés chez le juge d’instruction.
Du cinéma français de qualité…