Canal+ – Je vais bien, ne t’en fais pas

Philippe Lioret signe là un film tout en sensibilité et émotion, servi par un scénario cosigné par l’auteur du roman éponyme, Olivier Adam, et surtout par le jeu pudique et lumineux des acteurs : Mélanie Laurent, nominée au César 2007 du Meilleur espoir féminin, Kad Merad, César 2007 du Meilleur acteur dans un second rôle. La bande originale a fait connaître au grand public le groupe Aaron par la chanson phare du film ; à noter que le chanteur du groupe, Simon Buret, fait une apparition dans le rôle du copain qui remet la cassette musicale à Lili.

Malgré une adaptation assez réussie, je fais partie de ceux qui ont préféré le roman au film. Philippe Lioret a tendance à trop guider le spectateur et, en rajoutant des scènes, a comblé « les trous, le flou, l’équivoque » du livre qui permettaient aux lecteurs de s’approprier cette histoire. En outre, on ne retrouve plus ici la façon dont Olivier Adam dépeint, à travers le thème de l’absence, le malaise profond d’une société ; société caractérisée par l’incompréhension et la solitude et dans laquelle les gens ne sachant plus communiquer, se réfugient dans le mensonge. L’absence qui réinterroge sur le sens de l’existence est un thème cher à l’auteur qu’il reprendra dans un autre très beau roman « A l’ouest ».

Lili , 19 ans, apprend à son retour de vacances que son frère Loïc a quitté la maison après une dispute avec leur père. Ne comprenant pas qu’il ne lui donne aucune nouvelle, elle va sombrer dans la déprime et dans l’anorexie jusqu’au moment ou une lettre arrive enfin. En suivant les cachets de la poste, Lily va partir à la recherche de son frère.