Keroro : tome 3 – Avis +/-

L’invasion de la Terre est placée sous la direction du sergent Keroro.

Sache, ô lecteur, qu’entre les années qui virent sévir Godzilla et celle de l’avènement de Bubblegum Crisis il y eut une époque d’une banalité affligeante où les industries polluantes recouvraient la surface du monde. Alors vint Keroro la grenouille extraterrestre à la peau verte et au regard ahuri qui foula de ses pattes les rues du Japon !

Hébergés par la famille Hinata, Keroro et son équipe de choc n’ont toujours pas renoncé à conquérir la Terre. Pour l’instant ils établissent des plans machiavéliques et testent des armes de destruction massive. Après avoir envisagé le lavage de cerveau grâce à une émission de radio ils passent à la guerre bactériologique.

Puis vient le rayon rajeunissant. Le premier cobaye est Aki Hinata – la redoutable chef de famille Hinata – qui retrouve l’aspect de son adolescence. D’où des problèmes (au pluriel). Les voyous locaux l’ont bien identifié comme étant une fille avant de faire connaissance avec ses prises d’aïkido et d’être projetés dans les poubelles, par contre les camarades de classe de son fils Fuyuki l’ont eux identifié comme étant ce dernier ! (oui, les problèmes sont bien au pluriel).

Ils testent également le rayon « escaliers-vers-l’âge-adulte gun amélioré » et la jeune Natsumi Hinata passe elle de l’adolescence à un âge ou sa féminité s’exprime d’avantage. De ce fait elle devient doublement plus attirante pour la gente masculine… et a deux fois plus de punch.

Bref, les tentatives des grenouilles extraterrestres ne sont guère efficaces. Quelle sera leur prochaine méthode ? Mais la danse synchronisée bien sur… Et ça marche ? Mieux vaut ne pas insister. Mais si, ils insistent…

Mine Yoshizaki poursuit sa chronique de la plus calamiteuse invasion de la Terre, se livrant même à une allusion à Neon Genesis Evangelion (le Third impact, vous vous souvenez ?). On peut espérer que Yoshiyuki Sadamoto n’entendra jamais parler de cette histoire. Il est vrai que cette saga trouve des millions de fans au Japon dont un certain Hiro dont nous avons vu les exploits dans Heroes.

Fiche Technique

Traduction : Thibaud Desbief
Adaptation graphique : Eric Montésinos
Editeur : Kana
Sortie : juillet 2007
Prix : 6,50 euros
Inédit, poche, sens de lecture japonais, 180 p. dont 4 pages couleurs