Le dernier magicien – Avis +/-


Il était une fois, très loin sur la côte ouest d’un continent de l’hémisphère Nord une ville nommée Seattle. Elle n’était pas exactement célèbre pour ses plages ensoleillées, mais elle était bien arrosée par les pluies, si bien que ses habitants avaient coutume de l’appeler « la Cité d’émeraude », à cause du vert de ses arbres.

Cette ville possédait autre chose. Une sorte de bienveillance qui se déversait avec la pluie sur les étrangers. En plus chaleureux. Dans cette ville vivait un magicien.

Certains disent qu’il a été ingénieur, d’autres un vétéran du Vietnam. Peut-être est-ce un pacifique ? A moins qu’il ne soit plus vieux que la ville elle-même. Il marche dans les rues. Il connaît la vérité sur toute personne qu’il rencontre. Il peut venir en aide à certains. Mais le Mal a fit son apparition dans cette ville. Pas la malfaisance ordinaire de la population. Non, un mal magique d’un pouvoir peut-être supérieur au sien et qu’il va devoir affronter.

Avant d’écrire de grandes sagas comme L’Assassin Royal, Les Aventuriers de la mer ou Le Soldat chamane sous le nom de Robin Hobb la jeune Megan Lindholm faisait ses premières armes avec des romans comme le Dernier magicien, nous présentant la ville de Seattle vue par les yeux d’un sans-abri disposant de pouvoirs magiques. L’astuce a été de confier aux héros des pouvoirs reposant sur des points d’équilibre. L’un d’eux consiste à ne jamais avoir plus d’un dollar en poche pour bénéficier de ses pouvoirs.

Aussi le héros vit-il en marge de la société, survivant grâce à son astuce. Nous sommes en présence d’un roman de fantasy urbaine… à moins que…. La démonstration des talents magiques du héros est efficace quoique par moment on s’interroge sur leur réalité. La lecture d’un autre roman de Megan Lindholm Le dieu dans l’ombre qui s’avère encore plus ambiguë et permet d’envisager une autre possibilité. Et si tout était faux ? Et si un vétéran du Vietnam, devenu clochard errait dans les rues de Seattle avec moins d’un dollar en poche ? Et si son imagination peuplait la ville d’amis disposant de pouvoirs similaires aux siens ? Et si la grande menace était une transposition de sa propre folie ?

Quelques indices permettent d’avancer cette hypothèse. Mais ce roman datant de 1986 [[qui en 2003 obtint le prix du meilleur roman étranger aux Imaginales]] a été suffisamment obscur pour empêcher toute conclusion définitive.

Fiche Technique

Auteur : Megan Lindholm (alias Robin Hobb)
Titre original : Wizard of the Pigeons
Traduction : Sylvie Denis
Illustration : Guillaume Sorel
Editeur : Pocket
Collection : Fantaisy
Sortie : septembre 2007
Prix : 8,70 euros
Réédition, poche, 352 pages