Présentation de l’éditeur
« Les soupirs des dieux est un roman baigné de spiritualité et d’humanisme, dont on sort grandi ».
Résumé d’Enora
Ce roman raconte le destin croisé de quatre personnages à travers leur quête spirituelle.
Siméon est un jeune moine qui est entré au monastère Simonopetra sur le mont Athos à la suite de la mort accidentelle de ses parents. La beauté de sa voix lui a valu d’y être nommé chantre. Lors de la célébration de son premier baptême, Siméon se prend à douter : « Est-il capable, en se sentant lui-même, abandonné et sans défenses, de sanctifier les plus faibles et les plus démunis ? A-t-il vraiment reçu le don sacré ? ». Il comprend alors qu’il ne pourra être prêtre tant qu’il n’aura pas répondu à cette question et à beaucoup d’autres : La prière hesychasmique ne trouve-t-elle pas son origine dans les techniques contemplatives hindoues et bouddhistes ? Toutes les religions ne sont-elles que diverses façons d’exprimer la même foi ? L’occasion va lui être donnée de trouver les réponses quand son supérieur l’envoie à Calcutta. C’est auprès d’un maître Soufi [[Le Soufisme est un mouvement de spiritualité de l’Islam qui se caractérise par un renoncement aux biens matériels, une non-violence et une recherche de l’extase permettant d’accueillir la Lumière divine]]qu’il prendra conscience de la bêtise et de l’intolérance de certains dogmes. Il comprendra alors que l’ennemi commun de toute religion étant la souffrance, la seule réponse est l’amour. Sur le chemin de la rédemption, Siméon croisera l’amour sous sa forme la plus humaine en la personne de Jammala, une jeune orpheline adoptée par Keith. Il regagnera le monastère du mont Athos où son supérieur le délivrera de ses vœux afin qu’il puisse rejoindre la jeune femme.
Keith est un jeune anglais qui après le divorce de ses parents est allé vivre en Afrique avec sa mère. Il n’a que dix ans quand à la mort de celle-ci, il doit retourner vivre en Angleterre avec son père. Il deviendra violoniste et partira enseigner à New Dehli. Là bas, il rencontrera Laura. Tout les rapproche, comme lui, elle est orpheline de mère et a quitté sa famille pour rechercher la paix dans la méditation. Une relation très forte va se nouer entre eux, ils sont amants, compagnons, amis, confidents. Ensemble ils vont apprendre à surmonter le drame de leur enfance, à affronter leur souffrance, l’apprentissage de la vie étant de ne rien attendre pour gagner force et liberté. Malheureusement la mort de son père oblige Laura à retourner en Angleterre, et ce deuil va lui permettre d’accéder à un niveau supérieur de sagesse. Elle comprend que l’amour terrestre porte en lui les graines de l’égoïsme, de la souffrance et elle offre à Dieu, l’amour qui la lie à Keith comme une blessure, comme une prière. Keith comprendra , après un long chagrin, que la décision de Laura lui a permis de trouver la vérité sur lui-même, la vie, le sacré et elle deviendra alors sa compagne spirituelle.
Lorsque Laura succombe à une leucémie, elle confiera à Keith, sa meilleure amie Ashley, afin qu’il l’aide à trouver la spiritualité et la paix dans ce monde. C’est à travers les enseignements de Bouddha qu’Ashley trouvera la sagesse, la sérénité et qu’elle gagnera assez de confiance pour s’autoriser à aimer Keith.
Avis d’Enora
A travers la quête de ses personnages, Vana Verouti, nous emmène à la découverte des diverses religions, elle nous raconte l’histoire du monastère du Mont Athos, des enseignements de Bouddha, des origines du Soufisme. Elle nous entraîne aussi au cœur de l’Inde, Calcutta, Bénarès-Vârânasî lieu de pardon et de sagesse divine au bord du Gange ; nous fait découvrir une cérémonie funéraire et la célébration du singe-dieu Hanuman qui incarne l’amour du prochain. On apprend même qu’Einstein s’était intéressé au bouddhisme et qu’il estimait que c’était la seule religion qui pouvait être en accord avec les intérêts de la science moderne.
On sent toute la sincérité de la passion qui anime Vana Verouti pour convaincre son lecteur. Le message passe bien : il faut savoir distinguer la foi du dogme ; toute religion est basée sur l’amour ; tout homme renferme en lui la capacité à affronter le monde cruel et magnifique à partir du moment où il arrive à tuer le mal et la violence innés pour laisser remonter le divin.
Comme ses personnages, Vana Verouti a perdu sa mère très jeune et cela l’a ébranlée considérablement. Comme eux, elle a cherché , à travers la foi , à donner un sens à sa souffrance. Son écriture est poétique ainsi que le montre cette phrase qui m’a beaucoup plu : « Dieu tentait de voir à travers les étoiles pour improviser » .
On peut peut être lui reprocher que cette envie de faire partager ses connaissances altère un peu la fluidité du récit et nous empêche de rentrer totalement en empathie avec ses personnages, contrairement par exemple, à un écrivain comme Paulo Coelho. Mais Les Soupirs des Dieux est un très beau roman, un hymne à l’amour et à la tolérance, un de ces livres qui nous font trouver la vie plus belle.
L’auteur
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 385
Editeur : Editions Gutenberg
Sortie : 16 mai 2007
Prix : 21,95 €