Shirley – Avis –

– Une domestique ?
– Euh oui ?
– Elle semble bien jeune.

Bienvenue dans l’Angleterre victorienne où la différence de classe sociale permet aux auteurs de mangas de représenter des domestiques au service de personnes plus aisées.

La mangaka, auteur de Emma [[Kurokawa]] nous présente dans ce recueil trois histoires distinctes (Shirley, Un après-midi, moi et Nelly & Mary Banks) traitant comme celle d’Emma de la vie d’une femme de chambre ainsi que des personnes qui gravitent autour d’elle.

Si le dessin est compétent, on peut considérer que le scénario est des plus banals. Dans ce contexte Yuki Kaori avait élaboré une Angleterre victorienne sombre et altérée [[Comte Caïn et Gold Child (Tonkam)]]. De plus Kaori Moru se fait une idée assez curieuse de la mentalité européenne. Ainsi Shirley éprouve juste de l’agacement envers son employeur qui se permet quelques farces (par exemple tendre un fil dans l’escalier qu’elle doit emprunter, une broutille n’est-ce pas ?). Si ce phénomène de compassion envers l’ennemi ou le persécuteur est assez fréquent dans les mangas, il est inadapté au contexte européen. Victime d’un phénomène d’incompréhension culturelle je reste perplexe devant cet aspect de la mentalité japonaise.

Ce manga peut rejoindre la liste de ceux utilisant des soubrettes comme personnages principaux. Outre Emma, signalons Monsieur est servi de Morishige [[Taifu comic]], Mahoromatic de Nakayama & Ditama [[Ki-oon]], ainsi que He mi master de Mattsû & Tsubaki. Oui, la mentalité japonaise est vraiment curieuse.

Fiche Technique

Traduction : Frédéric Malet
Lettrage : Fabien Vautrin
Editeur : Kurokawa
Sortie : juillet 2007
prix : 7,50 euros
Inédit, poche, noir & blanc, sens de lecture japonais, 208 pages